Ils et elles vivent ici, ils et elles étudient ici, ils et elles restent ici !
Ils et elles vivent ici, ils et elles étudient ici, ils et elles restent ici !
Touchez pas à nos élèves !
La CNT-FTE salue la mobilisation des lycéennes et des lycéens ainsi que des personnels contre les expulsions d’élèves scolarisé-e-s, en particulier celles et ceux du lycée Jenatzy, en grève depuis plus de dix jours.
Ce mouvement a commencé dès la semaine passée autour de Khatchik, élève au lycée Camille Jenatzy, Paris 18è. Cet élève d’origine arménienne était au centre de rétention depuis plusieurs jours, lorsque ses camarades et profs du lycée ont empêché l’expulsion de celui-ci jeudi 10 octobre. Loin de revenir sur ses projets d’expulsion malgré la solidarité de ses camarades, l’état l’a expulsé samedi 12 octobre. Arrivé en Arménie, Khatchik a été immédiatement emprisonné pour insoumission.
La mobilisation prévue le lundi pour sa libération s’est transformée en une démonstration de colère des lycéens de Jenatzy à la préfecture. Mardi, c’est à l’hôtel de ville de Paris qu’ils se sont adressés. Le mercredi 16 octobre, rejoints par d’autres lycées parisiens, c’est le rectorat qu’ils ont longuement bloqué. Khatchik a été libéré en Arménie, mais il doit être incorporé très prochainement dans l’armée.
La mobilisation continue donc pour le faire revenir. En outre, la révélation dans les médias des conditions de l’expulsion de Leonarda dans le Doubs a semblé rappeler à tous et toutes les basses méthodes que la machine étatique est prête à utiliser pour arriver à ses fins et expulser toujours plus de personnes. Jeudi et aujourd’hui, vendredi 18 octobre, ce sont des milliers de lycéennes et de lycéens qui se sont retrouvé-e-s en manifestation pour s’opposer à ces méthodes fascistes.
Les personnes sans-papiers en France, qu’ils soient élèves, étudiant-e-s ou travailleur-euses, vivent dans des conditions honteuses, sans droits et traqué-e-s par la police, de droite comme « de gauche ». Plus généralement, c’est l’Europe entière, transformée en forteresse, qui les refoule, les laisse crever dans la mer, ou organise leur expulsion.
La CNT-FTE, par ses sections, appelle l’ensemble des personnels à élaborer collectivement toute démarche de solidarité avec cette lutte pour que ces élèves puissent poursuivre leurs études, et plus généralement pour que les chasses aux personnes sans-papiers cessent enfin. Nous rappelons que nous déposons des préavis de grève (téléchargeables sur notre site) chaque jour pour protéger les personnels.
Touchez pas à nos élèves !
Valls, Boucault, socialos : fachos ! (Communiqué publié le 13 octobre 2013)
Le préfet de Paris, Boucault, suivant les directives du sinistre Valls, a décidé de s’acharner sur un élève « sans-papiers » du lycée Camille Jenatzy Paris 18è, en l’expulsant en Arménie samedi 12 octobre 2013. Jeune homme de 19 ans, Khatchik avait le tort d’être devenu récemment majeur et avait donc « vocation à retourner dans son pays ». La mobilisation de ses camarades et de ses profs avait conduit à l’échec de la première tentative d’expulsion jeudi 10 octobre. Mais cette fois, pour ne pas faire face à une nouvelle manifestation, les flics l’ont mis dans l’avion un samedi, sans qu’il puisse repasser au tribunal. Nous ne savons pas ce que Khatchik va devenir maintenant. N’ayant pas été recensé pour son service militaire, il risque l’incorporation directe ou la prison pour insoumission.
La fédération des travailleurs et travailleuses de l’éducation de la CNT s’insurge contre ces méthodes inqualifiables et appelle tou-te-s les personnels de l’éducation à se mettre en grève lundi 14 octobre afin de se rendre au lycée Camille Jenatzy à 7h45 au 6 rue Charles Hermite, porte d’Aubervilliers, 18è, pour organiser les actions de protestation.
Écrivez, faxez, envoyez des mels au Préfet de Police de Paris, pour vous indigner exiger la libération immédiate de Khatchik. Mel : prefpol.dpg-etrangers-secretariat interieur.gouv.fr fax : 01 53 71 67 23 et 01 53 71 67 32 Exemple de courrier : Je viens d’apprendre que Khatchik Khachatryan, lycéen à Paris est en rétention administrative. Je trouve cette situation intolérable. Nous ne comprenons pourquoi menacer ce jeune, qui a sa famille, sa scolarité et sa vie ici, d’expulsion. De plus cette expulsion signifierait très certainement pour lui la prison à son arrivée en Arménie. Est-ce l’application de la politique de priorité à la jeunesse qui vous fait agir ainsi ? En tant que citoyen, j’exige la libération de Khatchit et le réexamen de sa situation.