A chaque fois qu’une université fusionne en France ou en Bretagne…

A chaque fois qu’une université fusionne en France ou en Bretagne…
LE MEDEF SACRIFIE UN CHATON SUR L’AUTEL DU GRAND CAPITAL.

PLUS SERIEUSEMENT : LE CONTEXTE Depuis 2007, avec la LRU, a commencé un processus visant à rendre les universités plus « autonomes ». Concrètement, il s’agit de réduire les financements publics des facs, en utilisant diverses méthodes ( fusions et création de « communautés universitaires », suppression de filières jugées non rentables, partenariats public-privé, intrusions de la publicité dans la fac…) qui mettent celles- ci au service d’entreprises privées. La présence dans le conseil d’administration de personnalités extérieures, dont des patrons, est un autre élément de la prise de contrôle de l’université par ces entreprises.
UNE FAC AU SERVICE DES PATRONS La suppression de la filière lettres classiques, le risque de disparition de plusieurs autres, la suppression de filières du SUED, l’ouverture de masters « rentables » à Rennes1, le manque de place dans certains cours, la suppression d’un des seul amphis pouvant accueillir les personnes en fauteuil à Rennes2, le partenariat public-privé qui rend l’université redevable à Orange et Eiffage, la fusion en cours entre les universités (qui, comme toutes les autres jusque ici, se soldera par une baisse de budget, un endettement de l’université et des suppressions de postes), sont autant d’applications de cette logique de rentabilité et de soumission au privé.
LA REPRESSION : UN CHOIX POLITIQUE Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les syndicats qui s’opposent à cette logique subissent une répression. A Rennes2, notre section syndicale a été expulsée de son local par la présidence, qui a aussi fait appel à des vigiles privés pour réprimer des actions militantes, refusé des demandes de salles ou d’activités à des groupes sous prétexte d’une appartenance politique supposée d’extrême gauche et favorisé le fichage de militants. Les propos sexistes ou négationnistes de certains vigiles embauchés par la fac ne semblent quant à eux ne poser aucun problème à la présidence.

signé : faurennes@no-log.org