Les mouvements populistes en Europe de l’est aujourd’hui
L’Etincelle – 26 rue Maillé – Angers
Conférence et débat par Anaïs Voy-Gillis (géographe et géopolitologue)

Tous les Etats d’Europe semblent touchés par une même fièvre : la montée des extrêmes droites et des droites radicales. Seuls quelques états comme l’Espagne, le Portugal ou l’Irlande semblent préservés. L’extrême droite en Europe n’est pas un phénomène uniforme. De manière grossière, deux catégories pourraient être tracées : l’une contenant les partis qui cherchent à s’institutionnaliser, à gagner en crédibilité et surtout à changer d’images comme le Front National en France, le FPÖ en Autriche ; l’autre contenant les formations ouvertement fascistes ou nazis comme le Jobbik en Hongrie, l’Aube Dorée en Grèce ou le NPD en Allemagne. Les configurations nationales sont différentes et méritent une observation minutieuse. Certains mouvements participent à des coalitions gouvernementales avec la droite, d’autres refusent de se compromettre avec le pouvoir en place qu’ils dénoncent. A cette progression des extrêmes droites s’ajoute une porosité croissante avec les partis de la droite traditionnelle, toujours en quête de nouveaux électeurs ou de conserver les anciens déçus par une action politique discordante et souvent éloigné des intérêts du peuple. De Paris à Athènes, de Moscou à Varsovie, de Rome à Budapest, qui sont ces partis politiques ? Que défendent-ils ? Qui représentent-ils ? Quels sont les ressorts de la radicalisation identitaire de l’Europe ? Comment sortir de l’impasse dans laquelle les Etats européens s’enferment ?