Angers ne fait pas exception à la règle et possède aussi son lot de misère. En effet, depuis des années, on assiste chaque soir à une scène scandaleuse devant la Halte de nuit : des êtres humains n’ont nul endroit où dormir parce que les 61 places de la Halte de nuit sont prises d’assaut.
Comment peut-on prétendre qu’un pays classé 6ème puissance économique mondiale, n’a pas les moyens de loger les personnes sans-abri ? Les pouvoirs locaux qui n’ignorent rien de cette situation, en sont responsables. Et pourtant, malgré les appels qui leur sont adressés par les collectifs et les associations organisant des veilles devant le 115, ils ne font que peu d’efforts pour améliorer la situation. Ainsi, lorsque la Halte de nuit a changé d’adresse, passant de Rouchy au Chemin de traverse, ses possibilités d’hébergement sont restées les mêmes malgré la nécessité criante d’une augmentation des places.
La nouvelle Halte de nuit, sciemment excentrée, est un véritable ghetto dissimilé entre deux voies de chemin de fer et une route, visant à cacher la misère. Ajouté au manque de places, l’héber-gement d’urgence se fait dans des conditions insupportables de vétusté. Depuis août 2018, des dizaines de personnes se retrouvent chaque soir sans solution pour passer la nuit. Pourtant, en juin 2018, Angers disposait d’environ 12 900 logements vides (chiffres INSEE), de quoi loger toutes les personnes dans la rue sans exception.
Nul besoin de promulguer une loi Asile et Immigration pour faire du tri. Un toit c’est un droit, zéro personne à la rue !