Manifestations :
Angers 11H Place Leclerc.
Saumur 10H30 Place de la République.
Depuis presque un mois des centaines de milliers de personnes protestent lors d’actions variées en enfilant des gilets jaunes. Si les revendications sont très diverses, ils et elles sont clairement en colère contre l’exploitation et le mépris. De plus dans de nombreux lieux des exigences démocratiques naissent de leur rencontre, comme par exemple l’appel des gilets jaunes de Commercy. (https://lundi.am/APPELDES-GILETS-JAUNES-DE-COMMERCY-A-DES-ASSEMBLEES-POPULAIRES-PARTOUT) Il est plus que temps que l’ensemble des travailleurs et travailleuses, en activité ou privé d’emploi, salariés du public comme du privé ou indépendants, en formation ou à la retraite porte haut et fort des revendications pour une hausse des salaires et des minimas sociaux. Contrairement aux dires des politiciens et des journalistes aux ordres du capital, nous en avons les moyens. L’opulence insolente des plus riches et le gaspillage monumental des moyens (armement nucléaire comme conventionnel, publicité…) sont là pour nous le prouver tous les jours. Pour remédier à cette situation inique (les pauvres toujours plus pauvres et les riches toujours plus riches) et sortir du capitalisme, nous devons imposer une solution :
Nous appelons donc à la grève et à venir manifester le vendredi 14 décembre 2018 (rassemblement à Angers 10h30 Place Louis Imbach)
Si il est indispensable d’aller immédiatement vers une société plus égalitaire, cela ne suffira pas. Les enjeux sociaux, écologiques, démocratiques et humains sont tels que seul un changement radical de système permettra d’y apporter des réponses concrètes et durables. Nous ne pouvons compter sur aucun représentant pour assumer ce changement. Nous devons toutes et tous reprendre en main nos vies en autogérant la société. Vers la révolution sociale et libertaire
Vive le communisme libertaire
La liberté comme base, l’égalité comme moyen, la fraternité comme but.
Suite à l’incident ayant eu lieu au lycée Edouard-Branly de Créteil et les réactions médiatiques qui ont suivi, Nicole Belloubet, Jean-Michel Blanquer et Christophe Castaner, respectivement ministres de la Justice, de l’Education nationale et de l’Intérieur, ont annoncé une série de mesures le vendredi 26 octobre.
Sans surprise, il n’était pas question de revenir sur les suppressions de poste, sur les dotations insuffisantes en personnel médico-social, sur la suppression des aides aux associations de quartier ou, pourquoi pas, sur les inégalités et les violences induites par le capitalisme.
Au lieu de cela, de la répression, de la répression et encore de la répression : ouverture de centres éducatifs fermés, des « centres d’accueil de jour » potentiellement encadrés par des militaires ou des policier·e·s, le renforcement des Equipes mobiles de sécurité (EMS), cow-boys des rectorats… Autant de mesures parfaitement inefficaces lorsqu’il s’agit de construire un climat serein permettant de travailler à l’émancipation individuelle et collective de nos élèves.
Cerise sur le gâteau, le gouvernement nous promet l’augmentation de la présence policière dans nos établissements. Cela n’est pas nouveau, depuis 1982, les conventions se multiplient entre l’Education nationale, l’armée et la police. La circulaire du 16 août 2006 instaurait des références « police / gendarmerie » pour chaque école. Depuis cette année, à Nice, ville du très droitier Christian Estrosi, une permanence policière peut être assurée dans les écoles primaires…
La CNT Education réaffirme son opposition à toute présence policière sur nos lieux de travail, que nous partageons avec une jeunesse déjà trop souvent confrontée aux abus des forces de police. Nous n’acceptons pas d’abandonner notre mission d’éducation pour satisfaire, à peu de frais, les besoins électoraux d’un gouvernement multipliant les coups aux classes populaires.
La réponse aux problèmes rencontrés dans nos établissements sera éducative, pas répressive.
C’est pourquoi la CNT Education appelle l’ensemble de nos collègues à :
signifier leur refus de la présence de policier·e·s et de militaires au sein de nos écoles ;
Évaluations délirantes, réformes à la hussarde, suppressions de postes,
surenchère sécuritaire… le ministre de l’éducation remodèle à grande
vitesse l’école publique. Son objectif : une école… privée, contre le peuple
au service des patrons. Stoppons-le ! Toutes et tous en grève le 12…
Depuis quelques jours, l’émotion est vive dans la sphère médiatique suite à la diffusion d’une vidéo montrant un élève du lycée Edouard-Branly à Créteil (Val-de-Marne) pointer une arme factice sur sa professeure afin qu’elle le note « présent ». Suite à cela, de nombreux et légitimes messages de soutien à notre collègue ont été publiés ainsi que plusieurs témoignages d’autres situations de violence ayant eu lieu dans des établissements scolaires où insultes, bousculades, dégradations, incidents se multiplient, entre élèves mais aussi contre les adultes.
Pour la Fédération des Travailleuses et Travailleurs de l’Education de la Confédération Nationale du Travail, la réponse ne pourra jamais être sécuritaire. Ces actes sont à relier à la dégradation des conditions de vie de millions de travailleuses et travailleurs dont les enfants ont pour seul horizon le chômage ou de nouvelles formes d’exploitation comme l’auto-entreprenariat, les Uber et autres emplois mal rémunérés et avilissants.
Ces violences sont le produit d’un système violent, le capitalisme, dont l’Etat est l’un des instruments de mise en œuvre. Chaque jour, des personnes sont licenciées de leur travail ou contraintes à exercer plusieurs emplois précaires pour survivre ; chaque jour, des travailleuses et travailleurs subissent des conditions de travail dégradées entraînant blessures, dépressions et, parfois, la mort ; chaque jour, des personnes sont obligées de renoncer à des soins essentiels faute de couverture médicale suffisante ; chaque jour, des personnes sont l’objet de l’acharnement de la police, des services sociaux, désignées comme des délinquantes potentielles.
Surtout, chaque jour, des jeunes des quartiers populaires et des régions rurales délaissées, sont soumis·e·s à un système scolaire dont les classements internationaux et les évaluations permanentes qui en découlent sont l’unique boussole. Les appels à « rétablir l’autorité », à renforcer les sanctions sont une impasse. Nos élèves subissent déjà la présence de la police, des contrôleuses et contrôleurs et des militaires dans leurs quartiers pour ne pas avoir à les subir de nouveau dans leurs établissements scolaires, même lorsqu’elle est estampillée « Éducation Nationale » comme les EMS.
Dans ce contexte, l’école ne peut pas tout car l’école n’est pas tout. Certain·e·s agissent pour favoriser l’émancipation autant que possible. Pourtant, les moyens alloués sont dramatiquement insuffisants : classes surchargées, personnel de vie scolaire en sous-effectif et peu formé, manque d’assistants sociaux, d’assistantes sociales et de personnel médical, dispositifs inadaptés pour les nombreuses et nombreux élèves en difficulté, non-francophones, en situation de handicap…
Si nous réclamons plus d’adultes dans nos établissements, conscient·e·s que nos élèves ont besoin de présence humaine avant tout, nous voulons plus d’enseignant·e·s, d’assistant·e·s d’éducation, de CPE, d’infirmier·e·s, d’assistantes sociales et assistants sociaux.
Le ministre Jean-Michel Blanquer a annoncé un « plan d’actions ambitieux » pour que les violences ne se reproduisent pas, quelques semaines après l’annonce de la suppression de 2600 postes à la prochaine rentrée. La CNT-FTE a, elle aussi, des propositions claires pour faire des écoles des lieux où l’émancipation culturelle, sociale, intellectuelle a sa place, dans le respect de chacune et chacun, adulte comme élève :
Il n’y a pas de recette miracle mais le sécuritaire ne sera jamais la solution. Nous, enseignant·e·s, animateurs et animatrices, personnels administratif, de vie scolaire, médico-social, technique continuerons de lutter, là où nous sommes présent·e·s pour construire, avec nos élèves et étudiant·e·s, un autre futur.
Les offensives contre les droits des travailleurs et des précaires se poursuivent. Après « El-Khomri », la baisse des APL, la suppression de l’ISF, l’augmentation de la CSG, et les ordonnances, Macron ouvre un nouveau chantier : l’assurance-chômage !
Dès le jeudi 11 janvier, le gouvernement, le MEDEF et les syndicats se réunissaient pour une première réunion de « négociations » ou plutôt de chantage. Pour les « soi-disant syndicats responsables », Macron a prévu des petits cadeaux pour faire passer toutes les horreurs d’avant, « ouverture des droits aux travailleurs indépendants et aux démissionnaires », une miette que les syndicats dit « représentatifs » se presseront d’ériger en victoire !
Derrière cette « avancée », se cache la forêt de la précarisation, d’une plus grande soumission au patronat et du flicage généralisé des intermittents du travail. Le patronat et son ministère du travail vont « multiplier par cinq les équipes de contrôles » et « renforcer les sanctions » tout en supprimant 250 postes à Pôle Emploi!
Pour les précaires et ceux qui viennent de perdre leurs emplois la double peine, déjà tu n’as plus de « job », tu vas devoir justifier tous les jours de pourquoi tu n’en trouves pas un autre et si par malheur tu as le culot de refusé de déménager à 200 km de chez-toi pour un CDD de 6 mois, tu perdras tes droits!… Tout cela sous couvert de faire la chasse aux « fraudeurs », les pauvres volent tellement d’argent à l’Etat que nous sommes au bord de la faillite. A côté de ça, l’optimisation et l’évasion fiscale pas de problème! Le patron d’Amazon vient d’empocher 35 MILLIARDS de dollars en une année!
Les syndicats dits « représentatifs » sont tous d’accord pour négocier « serrer » avec le patronat, pour eux « ces mesures sont la ligne rouge ». Combien de « syndicats soi disant responsables » sous couvert d’avoir obtenu la « miette » citée plus haut finiront par signer en déclarant avoir « négociés » et qu’il y a des « avancées » ? Les « buros » des grandes centrales emmèneront-ils une fois encore les travailleurs/euses et précaires en balades dans les rues pour rien ? D’autres se saisiront-ils de la justice en espérant avoir un résultat avant dix ans ?
Les syndicats du Maine-et-Loire de la Confédération National du Travail refusent toutes négociations avec le patronat et ses sbires du gouvernement, appelle à la grève général reconductible et à l’auto-organisation des travailleurs/euses.
La C.N.T. revendique :
Le Conseil Départemental du Maine-et-Loire continu, sa politique ultra-libérale dans la protection de l’enfance. Les enfants ne sont pas des marchandises !
Machine à radier, machine à cogner
Quand un chômeur radié s’immole devant Pôle Emploi, la question principale n’est pas de savoir si « tout a été fait avec humanité », ou si les agents de Pôle Emploi ou la police ont quelque chose à se reprocher ou non. Le contrôle social des précaires s’accommode mal du terme d’« humanité ».
L’erreur de Djamal Chaab est d’avoir perçu ses indemnités chômage sans avoir déclaré une période de travail en intérim. La règle de Pôle Emploi veut que la période de travail non déclarée ne soit pas prise en compte dans ses droits. Pourtant comme tout salarié du privé, il a cotisé pour cela. On lui a demandé de rembourser ce trop perçu. Montant ? 600 euros. Au même moment, Carlos Ghosn qui émarge à 36 000 euros par jour, propose de reporter une partie de ses gains pendant trois ans, se « limitant » à 26 000 euros par jour si les ouvriers-ères acceptent son chantage à la « compétitivité ». On aurait pu penser que l’État socialiste serait plus clément envers les précaires victimes de la politique de droite, mais si les donneurs d’ordre ont changé, les directives appliquées restent les mêmes.
La CNT de Nantes accuse le système de Pôle Emploi, machine à radier qui devient machine à broyer, au mépris des situations des précaires. La France qui s’enfonce dans la crise broie les salariés-ées comme du vulgaire « minerai » de bidoche que l’agro-business utilise dans de troubles assemblages.
Samedi 16 février, des gens se sont réunis silencieusement autour des proches de la victime, Djamal Chaab. Une marche pacifique, silencieuse, sans slogan, attaqué par les forces de police en prenant prétexte d’une confrontation avec des manifestants anti-mariage pour tous (épargnés par le déchaînement policier). Deux personnes ont été blessées, une femme bousculée et frappée violemment à terre, un homme emmené à l’hôpital après un violent coup de matraque qui risque de lui laisser une cicatrice à vie.
La CNT de Nantes dénonce cette répression honteuse et appelle à la solidarité avec tout-es les précaires et les victimes de la répression d’État.
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CNT – Syndicat intercorporatif de Nantes et et sa région
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