Le 1er Mai nous disons STOP !
La journée internationale des travailleurs-euses (1er mai), est une journée de lutte du mouvement ouvrier instaurée par la IIe Internationale en 1889. L’occasion pour le monde ouvrier du monde entier de manifester ensemble contre le capital ! Des États-Unis au Sénégal, en passant par l’Allemagne ou le Brésil, les petites mains asservies par le capitalisme réclameront une meilleure vie pour toutes et tous.
Ni pardon, ni oubli pour nos camarades de Chicago, Albert Parsons, Adolph Fischer, George Engel, August Spies et Louis Lingg, tués par la police au service du patronat ! Mais aussi pour Clément, Rémi, Malik, tués ces dernières années par les forces répressives de l’État capitaliste alors qu’ils défendaient un monde meilleur pour toutes et tous, un monde ou la nature est respectée, un monde où se promener dans la rue, quelles que soient ses origines ou son genre, n’est pas un crime. Nos pensées et notre solidarité vont également vers Serge, entre la vie et la mort, ainsi qu’à toutes les victimes de Sainte Soline et plus généralement à toutes les victimes de la répression du mouvement social.
La bourgeoisie, et les pouvoirs à sa botte, partout dans le monde, ont toujours voulu écraser les peuples, les diviser, les dominer. Quand « ceux qui ne sont rien » s’unissent, les capitalistes tremblent et lâchent des miettes. Réclamons plus que des miettes, demandons toute la marmite ! Nous ne voulons pas de pain, nous voulons toutes la boulangerie ! Emparons-nous des usines, détruisons toutes ces monstruosités, gouvernements, casernes, et cathédrales ! Que l’autogestion s’impose partout dans le monde.
En France, après son allocution en mode autruche le 17 avril dernier, notre autocrate de dirigeant reste droit dans ses bottes : « Vous êtes vraiment trop cons, vous n’avez rien compris. » La lutte, elle se poursuit, pendant le monologue du pouvoir, des foyers ont coupés leur compteur électrique, éteint leur télé, participé à des concerts de casseroles et sont partis en manifestations. Le pouvoir a une nouvelle fois envoyé ses nervis pour réprimer.
Dans le monde, le Pérou est traversé par une révolte sociale depuis des mois suite à l’éviction du premier président amérindien par les tenants du capitalisme. Le Kenya lui fait face à une révolte contre la vie chère et à une lutte contre les projets de Total énergie, tout comme le Sénégal et tant d’autres. En Israël, des manifestations mettent en échec le gouvernement fasciste. En Palestine, la lutte contre l’apartheid se poursuit. Aux États-Unis, la défense de l’IVG mobilise les camarades. Le Royaume-Uni est en grève depuis plus d’un an contre l’austérité et la destruction des services publics. En Allemagne contre un patronat inflexible et des gouvernements aux ordres, les Allemandes et Allemands manifestent régulièrement depuis décembre. En Guyane, les Kali’Nas (une première nation), luttent contre la déforestation de son territoire de chasse, le gouvernement français veut y placer une centrale solaire. Ce ne sont que quelques exemples des attaques du capital et des fascistes contre les libertés et la nature.
Le régime capitaliste est à bout de souffle, partout il est contesté, il nous faut le mettre à bas et construire collectivement une société démocratique et libertaire. Que personne n’est accès au superflu tant que chacun n’a pas accès au nécessaire !
Dans ce contexte, la CNT 49 appelle à faire du 1er mai prochain un véritable raz de marée révolutionnaire. Par la grève générale, la manifestation et les blocages. Le 1er mai doit ouvrir une nouvelle phase du mouvement social historique en France et ailleurs :
Blocage des outils de production, de circulation, occupation des usines et lieux de travail.
L’insurrection ne vient plus, elle est là !
La CNT revendique :
– Réduction du temps de travail et de l’âge légal de départ à la retraite.
– Partage des richesses.
– Investissement massif dans la santé, l’éducation et dans la transition écologique radicale.
– Régularisation de tous les travailleurs et travailleuses sans papier, fin de la chasse aux migrants et investissement dans une véritable politique d’accueil.
– Augmentation des salaires et indexation sur l’inflation.
– Mise en place de mesures pour l’égalité entre les genres et pour défendre les victimes de violences sexistes et sexuelles.
– La fin des discriminations et des dominations de toutes sortes envers les quartiers populaires.
– Socialisation des moyens de production et de la santé.