Assurance chômage, ni négociations, ni marchandages, gréve générale et autogestion !
Les offensives contre les droits des travailleurs et des précaires se poursuivent. Après « El-Khomri », la baisse des APL, la suppression de l’ISF, l’augmentation de la CSG, et les ordonnances, Macron ouvre un nouveau chantier : l’assurance-chômage !
Dès le jeudi 11 janvier, le gouvernement, le MEDEF et les syndicats se réunissaient pour une première réunion de « négociations » ou plutôt de chantage. Pour les « soi-disant syndicats responsables », Macron a prévu des petits cadeaux pour faire passer toutes les horreurs d’avant, « ouverture des droits aux travailleurs indépendants et aux démissionnaires », une miette que les syndicats dit « représentatifs » se presseront d’ériger en victoire !
Derrière cette « avancée », se cache la forêt de la précarisation, d’une plus grande soumission au patronat et du flicage généralisé des intermittents du travail. Le patronat et son ministère du travail vont « multiplier par cinq les équipes de contrôles » et « renforcer les sanctions » tout en supprimant 250 postes à Pôle Emploi!
Pour les précaires et ceux qui viennent de perdre leurs emplois la double peine, déjà tu n’as plus de « job », tu vas devoir justifier tous les jours de pourquoi tu n’en trouves pas un autre et si par malheur tu as le culot de refusé de déménager à 200 km de chez-toi pour un CDD de 6 mois, tu perdras tes droits!… Tout cela sous couvert de faire la chasse aux « fraudeurs », les pauvres volent tellement d’argent à l’Etat que nous sommes au bord de la faillite. A côté de ça, l’optimisation et l’évasion fiscale pas de problème! Le patron d’Amazon vient d’empocher 35 MILLIARDS de dollars en une année!
Les syndicats dits « représentatifs » sont tous d’accord pour négocier « serrer » avec le patronat, pour eux « ces mesures sont la ligne rouge ». Combien de « syndicats soi disant responsables » sous couvert d’avoir obtenu la « miette » citée plus haut finiront par signer en déclarant avoir « négociés » et qu’il y a des « avancées » ? Les « buros » des grandes centrales emmèneront-ils une fois encore les travailleurs/euses et précaires en balades dans les rues pour rien ? D’autres se saisiront-ils de la justice en espérant avoir un résultat avant dix ans ?
Les syndicats du Maine-et-Loire de la Confédération National du Travail refusent toutes négociations avec le patronat et ses sbires du gouvernement, appelle à la grève général reconductible et à l’auto-organisation des travailleurs/euses.
La C.N.T. revendique :
- Le retrait de la loi travail et autres lois/ordonnances patronales ;
- L’autogestion des caisses de la sécurité sociale, par des salarié-es élu-es (élections sociales) ;
- L’arrêt des exonérations de cotisations sociales patronales et l’augmentation des budgets ;
- La titularisation de tous les emplois précaires des services publics et un CDi pour tous et toutes dans le privé
- Le renforcement du droit syndical
- L’amnistie pénale et civile pour l’ensemble des militant-es syndicalistes condamné-es ;
- Une augmentation significative des salaires et une diminution du temps de travail sans flexibilité ;
- La fin du flicage des chômeurs et précaires.