La librairie les Nuits bleues a été de nouveau la cible d’une attaque des petits nazillons de l’avarié occasionnant quelques dégâts matériels. Les syndicats CNT du Maine et Loire apportent leur entière solidarité avec les membres et les usagers du lieu.
Via les Nuits bleues
Total soutien à nos camarades des Nuits Bleues qui viennent de subir une nouvelle attaque de l’extrême-droite locale :
Nouvelles dégradations fascistes contre le « 21 » (par les Nuits Bleues)
Dans la nuit du 02 au 03 juillet 2022, des membres de l’extrême droite locale s’en sont pris à notre lieu. Un lieu pour eux symbolique de ce qu’ils n’aiment pas, un lieu qu’ils détestent même.
Pourquoi ? Nous sommes un lieu avec une librairie qui diffuse une littérature ouvrière, des ouvrages de classes, de théories et/ou pratiques politiques et syndicales émancipatrices. Nous sommes concerné·es par les luttes du passé, du présent et de l’avenir. Engagé·es, nous pouvons intervenir dans les luttes féministes, écologistes, antiracistes et contre toutes les formes de totalitarisme (religieux, politiques…), à la recherche d’alternatives à la société capitaliste actuelle. Et puis, dans notre lieu, réparer des vélos, souvent à petit prix pour les plus précaires, est quelque chose qu’iels ne peuvent sans doute pas faire, ni même imaginer … Pensez donc, être attentif·ve à l’Autre en essayant de se faire respecter…
Pendant que les militant·es nationalistes, issu·es ou proches de l’Alvarium et de son prête-nom actuel le Rassemblement des Étudiants de Droite, soutiennent le dictateur de Syrie aux côtés de SOS Chrétiens d’Orient (accusée de complicité de crimes de guerre), nous, nous soutenons et informons sur les luttes contre Daech et le clan Assad. Pendant que nous envoyons de l’argent aux syndicalistes et aux anti-autoritaires ukrainien·nes, eux·elles soutiennent des groupes nazis ukrainiens comme le montrent certaines communications de leur part, tout ça après avoir longtemps soutenu·es les nationalistes séparatistes pro-russes. Si la cohérence n’est pas leur fort ; la mythomanie, la violence, la stupidité sont une « Trinité » récurrente chez eux.
Nous sommes ce qu’ils·elles ne sont pas, comme nous le disions déjà voici pas mal de temps. Nous sommes des militant·es syndicalistes, politiques, sociaux·ales. En face ? Pour beaucoup des rejetons de la bourgeoisie locale, de « grands » propriétaires fonciers et/ou immobiliers. Nous, nous nous battons pour une société libérée d’un tas de carcans moraux et/ou religieux, pour une société se basant sur la liberté de toutes et tous et dans le respect de tous et toutes ; nous aspirons à une société reposant sur l’égalité économique et sociale ou chacun·e pourrait produire et consommer en fonction de ses capacités et besoins. Eux ? Ils·elles ne rêvent que de liberté, mais pour eux·elles-mêmes. Ils·elles ne sont capable, à l’instar de leur « guide suprême », que de petites magouilles et de minables arnaques… Ils·elles veulent que tous et toutes travaillent mais qu’eux·elles seul·es en profitent. Ce sont des parasites sociaux. Et ces gens, en plus, se croient supérieurs en raison de leur foi, de leur couleur de peau, de leur naissance.
Malgré une justice plutôt complaisante à leur égard (alors qu’ils·elles réclament de la fermeté pour les pauvres, les exploité·es, les marginaux·ales…), il faudrait des pages et des pages pour relater leurs agressions morales et/ou physiques, leurs propos ignominieux et, leurs pourtant très rares condamnations qui en résultent.
Il faut dire qu’à Angers et dans le Maine-et-Loire, il existe une forme de « soft-power » d’extrême droite. Ils·elles ont des appuis affinitaires, familiaux, politiques non négligeables chez certains grands officiers réservistes (par exemple), chez certain·es grand-bourgeois·es, chez certain·es politiques proche de M. Béchu, dans les cercles anti-IVG, homophobes, intégristes et/ou séparatistes (les écoles privées hors contrat, largement financées par l’argent public ; des associations cultuelles comme SOS Calvaires, …).
Forcément, tout cela aide à se sentir pousser des ailes, à se croire fort voire même espérer une forme d’immunité judiciaire (sauf quand ils·elles volent et dégradent une
À plusieurs reprises au cours des dernières années, nous avons été victimes de « petites » tentatives d’incendies (sacs poubelles en feu contre ou devant notre devanture), au mépris de l’intégrité physique de nos voisin·es, d’inscriptions ou tags racistes et nazis (croix gammées et celtiques) ; de pose d’autocollants fascisants, de menace nominatives sur des murs d’Angers, etc. ; mais jamais nous n’avons plié (et jamais nous ne plierons !!). Parfois à certaines époques, comme ni la « justice », ni les forces de police ne s’attachaient à s’intéresser à notre sort, il fallut être clair sur les mesures de rétorsions qui arriveraient pour imposer un moment « d’accalmie » à notre égard. Oui, car si nous sommes pacifistes par nature, par tempérament ou par choix ; nous ne sommes pas de celles et ceux « qui tendent la joue gauche » après s’être pris un pain dans la joue droite. Nous prônons l’auto-défense en cas d’agression fasciste comme cela s’est produit à de nombreuses fois ces dernière semaines ou ces derniers mois.
Mais pourquoi donc, ciblons nous, clairement des membres ou proche de l’extrême droite issus de l’Alvarium et du RED ?
Durant la semaine du 27 juin au 3 juillet, du vandalisme a été fait sur notre lieu. Mais comme tout un·e chacun·, nous savons que parfois les actes de personnes alcoolisées ne sont pas très cohérents. Mais quand même, deux fois dans la même semaine… Puis, ce samedi matin 02 juillet, nous pensons avoir vu un militant de cette mouvance venir faire un « repérage ». Et puis, tout simplement dans la nuit de samedi à dimanche, 3 olibrius se sont fait prendre, comme des bas-du-plafond qu’ils sont, par la police, tellement ils étaient occupés, par leur haine, à détruire notre devanture.
Qui nous fera croire que des militants actifs de l’Alvarium et du RED ont été arrêtés par hasard à proximité de notre local alors qu’ils ont été reconnus ? Certains, furent déjà arrêtés pour violence dans le pseudo-squat de l’Alvarium rue Thiers ; déjà mêlés à de nombreuses violences sur fond de racisme, de haine, de nationalisme, de sexisme. Et c’est bien cette motivation politique de haine des gens prônant l’égalité, la liberté, la justice qui les ont conduit à s’en prendre à notre local.
Si nous n’attend(i)ons pas grand-chose d’une éventuelle dissolution de l’Alvarium ou d’un procès futur pour reconstitution de ligue dissoute par les gouvernements successifs, nous n’avons d’espoir que dans des luttes antifascistes et anti-capitalistes (ce système est générateur de misère) unitaires à l’image du Premier mai dernier et nous ne pouvons qu’espérer à la fin de l’apathie angevine emprunte de « douceur » mais uniquement pour les exploiteurs et les extrêmes-droites dans leurs variétés.