Archive for the ‘Communiqués’ Category

Loi Blanquer, réforme de la fonction publique : une même politique, une même riposte nécessaire.

jeudi, mai 2nd, 2019

Tous en grève le 9 mai  !

AG Education à 10 h (Bourse du travail d’Angers)

La loi Blanquer remet profondément en cause le fonctionnement des écoles maternelles et élémentaires. Elle suscite à juste titre l’opposition massive des enseignants des écoles et des parents d’élèves. Mais elle n’est que la déclinaison pour les écoles d’une politique globale. On retrouve la même logique dans les « réformes » du collège et du lycée. La nouvelle « réforme » de la fonction publique, actuellement en discussion au parlement, reprend tous les objectifs fondamentaux qui sous-tendent dans le secteur de l’éducation la politique de Blanquer et de ses prédécesseurs : autonomie des établissements, recrutement de contractuels, renforcement des pouvoirs de la hiérarchie.

Pour les initiateurs de ces politiques, il y a urgence à remettre en cause le fonctionnement de la fonction publique : elle coûte trop cher dans la mesure où l’État consacre une part croissante de son budget à « soutenir » les entreprises privées à coups de subventions, d’exonérations de cotisations sociales et de crédits d’impôts. Tout compris, ces aides diverses coûtent près de 70 milliards d’€ par an. Si l’État est en déficit chronique, c’est pour financer toutes ces aides, en particulier celles qui ont permis d’éponger les pertes des banques après la crise de 2008 : les intérêts annuels de la dette de l’État sont de l’ordre de 40 milliards d’€. Ce sont donc 110 milliards d’€ que l’État redistribue globalement au Capital sur un budget total de 350 milliards.

Or, en raison de la réforme des retraites, la masse salariale de la fonction publique augmente : en reculant le départ à la retraite des fonctionnaires, le salaire de ceux qui devaient partir a mécaniquement augmenté du fait de l’avancement, et le recrutement de nouveaux fonctionnaires en début de carrière, donc moins payés, a été retardé d’autant, d’où l’augmentation de la masse salariale des fonctionnaires. Pour s’en sortir, le gouvernement actionne donc plusieurs leviers :

1) Il essaie de supprimer des postes de fonctionnaires.

2) Il voudrait ne plus avoir à gérer directement le salaire des fonctionnaires.

3) Il veut recruter des contractuels à la place des fonctionnaires.

Supprimer des postes :

Sarkozy avait décidé de ne plus remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Macron veut supprimer 120000 postes dans la fonction publique. Mais les suppressions de postes passent mal dans l’opinion, surtout quand elles touchent l’éducation. C’est pourquoi le gouvernement veut aussi agir sur d’autres leviers.

Cela n’empêchera évidemment pas Macron de supprimer un maximum de postes de fonctionnaires. Il s’efforcera, comme ses prédécesseurs, de faire en sorte que ce soit le moins visible possible. La quasi-disparition programmée, et déjà fortement avancée des Centres d’Information et d’Orientation (CIO) en est un exemple.

Transférer la gestion des personnels :

L’État voudrait transférer la gestion du maximum de fonctionnaires d’État, soit aux collectivités territoriales, soit à des établissements publics autonomes sur le plan financier, comme il a réussi à le faire avec les hôpitaux ou les universités.

Aujourd’hui, chaque université, chaque hôpital est doté d’un budget global sur lequel il doit tout payer, y compris les frais de personnel. C’est une véritable catastrophe du point de vue du service public et de l’emploi public. Les universités, comme les hôpitaux sont contraints de supprimer des emplois ou de ne pas créer les emplois nécessaires afin d’avoir un budget en équilibre. Le gouvernement voudrait pouvoir faire la même chose avec l’ensemble du personnel enseignant. C’est la raison pour laquelle il veut regrouper les écoles autour de leur collège de secteur. C’est une première étape pour créer des établissements autonomes sur le plan financier sur le modèle des universités. De même l’idée de la mise en place de « Jardins d’enfants », où une délégation de service s’opérerait au détriment des écoles maternelles.

Recourir massivement aux contractuels :

Dans tous les cas, le gouvernement voudrait remplacer les personnels sous statut de fonctionnaires par des personnels contractuels, beaucoup moins bien payés, sans garantie de l’emploi et sans avancement de carrière.

À France Télécom ou à la Poste, la possibilité de recruter des contractuels ne date pas d’hier. Et aujourd’hui, les fonctionnaires y sont devenus archi-minoritaires. Cela a entraîné une dégradation massive des conditions de travail dans ces deux anciennes entreprises publiques, aussi bien pour les contractuels que pour les fonctionnaires. C’est l’objectif que poursuit le gouvernement avec sa « réforme » de la fonction publique : pouvoir recruter des contractuels sur des CDD « de projet », autoriser le recrutement par voie de contrat sur les emplois permanents de catégorie A, B et C au sein de la Fonction Publique d’État.

La réforme Blanquer ne prévoit rien d’autre avec la possibilité de confier la classe, non seulement à des contractuels non formés, mais même à des étudiants ou à des Assistants d’Éducation.

Renforcer le poids de la hiérarchie :

Pour appliquer une telle politique, qui va à l’encontre des intérêts du personnel, mais aussi à l’encontre de ceux des usagers, il faut renforcer le poids de la hiérarchie. C’est là aussi l’un des objectifs de la loi Blanquer avec la quasi-disparition des directeurs d’écoles par leur mise sous tutelle des principaux de collèges, mais aussi avec la restriction de la liberté d’expression pour les enseignants qui devront s’abstenir de critiquer la politique menée en matière d’éducation, toutes mesures prévues par la loi Blanquer.

Comme on le voit, la loi Blanquer s’inscrit dans une logique globale. C’est pourquoi il est indispensable de lier notre combat contre cette loi au combat contre la réforme de la fonction publique. Car c’est une seule et même politique dont la loi Blanquer n’est que la déclinaison pour les écoles.

Le comité de grève des enseignants du Maine et Loire

1er mai 2019

Contre la loi Blanquer

lundi, avril 29th, 2019

Non à la Loi Blanquer

mercredi, avril 3rd, 2019

Manu t’es pas le bienvenue !

mercredi, mars 27th, 2019

Demain, jeudi 28 mars 2019, Emmanuel Macron le président de la République sera à Angers et dans le Maine-et-Loire pour une journée SAV de son programme ultra-libéral. Comme « l’école de la confiance » porté par M Blanquer et qui offre sur un plateau l’école publique au privé.

La CNT 49 appel à se rassembler et à soutenir toutes les actions demain à 11 h place du Ralliement.

Solidarité avec les travailleuses et travailleurs du Venezuela

lundi, mars 25th, 2019

Depuis le 23 janvier, la situation politique du Venezuela s’est considérablement dégradée, aggravant ainsi une crise sociale, économique et politique d’une rare intensité. Bien sûr, ceux qui en subissent les conséquences sont les travailleurs et les travailleuses du pays, déjà contraints d’émigrer massivement. Au très difficile accès aux biens de première nécessité, à l’inflation record (chiffres), à la violence sociale, policière et militaire systémique, s’ajoute l’intensification d’une répression menée par un gouvernement autoritaire qui n’a de socialiste que le nom et qui concerne en premier lieu les opposants et opposantes, qu’ils et elles soient anarchistes, syndicalistes, étudiantes, indigènes.

Né du Caracazo, dont on célébrait le 27 février dernier le 30ème anniversaire, le chavisme – qui en a largement exploité la mémoire – est de plus en plus contesté et défié par une alternative néolibérale pilotée par l’impérialisme américain qui avait été rejetée avec force par le peuple vénézuélien en 1989.

À l’heure donc où se rejoue dans des termes proches l’opposition d’alors, nous nous déclarons solidaires des travailleurs et travailleuses vénézuéliens et affirmons avec nos camarades libertaires « que se vayan todos ! » Ni Maduro – à la tête d’un régime réprimant et tuant les opposants, niant les libertés les plus fondamentales –, ni Guaidó – instrument de l’impérialisme américain et des politiques néolibérales que nous combattons – ne sont les défenseurs de la démocratique réelle.

À celles et ceux qui, victimes de la violence de l’État et du capital, souhaitent vivre dignement et travaillent à l’établissement de l’autogestion, nous adressons un message de soutien et de solidarité.

http://www.cnt-f.org/international/Solidarite-avec-les-travailleuses-et-travailleurs-du-Venezuela.html

Non à la privatisation de l’école

lundi, mars 25th, 2019

Angers, 11 h kiosque du mail, samedi 30 mars.

Pour un autre partage des richesses !

lundi, mars 18th, 2019

Chômage, précarité, vie chère, casse des services publics
Le 19 mars, après et partout. Continuons la lutte !
Ils reviennent…

Le gouvernement a dû faire une pause en décembre dernier dans ses différents projets de destruction sociale suite au démarrage du mouvement dit des « gilets jaunes ». Toutefois, à l’approche de la fin de la mascarade du « grand débat », celui-ci fourbit ses armes pour revenir à la charge.


Le gouvernement et le Medef veulent tout d’abord poursuivre leur œuvre de destruction de la sécurité sociale. Le projet de mise en place d’un système de retraite par points n’est nullement abandonné mais a
simplement été reporté. La conséquence de ce changement de système en serait une individualisation de la protection sociale aboutissant à une baisse drastique des pensions !

Pour la fonction publique, les suppressions de dizaines de milliers de postes doivent se poursuivre. Le récent projet de loi confirme également une attaque sans précédent contre le statut de la fonction publique (recours accru à des contractuels sur toutes les fonctions, et individualisation toujours plus grande de la rémunération et de la carrière).

Au sein de notre ministère le plan social continue, broyant les services et les agents. Les services emploie et économie sont réduits à la portion congrue quand ils ne disparaissent pas purement et simplement. A l’inspection du travail, c’est le grand bond en arrière avec une perspective de 10 000 salariés par agent dès l’année prochaine (pour certains c’est déjà le cas), pour les assistantes le passage à 4 agents dédiés. Les services renseignement continuent quant à eux d’étouffer sans aucune perspective durable pour sauvegarder ces services pourtant indispensables à notre service public.

Leur projet c’est mettre un terme à tout système de solidarité et de répartition des richesses, pour favoriser dans tous les domaines l’accaparement des richesses produites par quelques uns.
Instaurer un rapport de forces pour gagner.

Pourtant il n’y a pas de fatalité à subir ces projets de régression. Cela fait 4 mois qu’une grande partie de la population soutient ou participe activement au mouvement des gilets jaunes. Des dizaines de milliers de personnes déterminées se retrouvent autour de revendications simples et essentielles pour plus de justice sociale, une répartition égalitaire de richesses, et la remise en cause d’un système de représentation qui empêche toute évolution allant dans ce sens.

Ce mouvement a surpris le pouvoir politique et économique, ainsi que les organisations syndicales et les partis politiques. Il est ainsi parvenu, temporairement, à remettre en cause le rapport de force en place. En décembre 2018, le patronat l’a bien compris et nous pouvions lire dans le Monde diplomatique de février 2019 (Article : Lutte de classes en France) «Tous les grands groupes vont distribuer des primes, parce qu’ils ont vraiment eu peur à un moment d’avoir leurs têtes sur des piques. Ah oui, les grandes entreprises, quand il y avait le samedi terrible, là, avec toutes les dégradations, ils avaient appelé le patron du Medef [Mouvement des entreprises de France], Geoffroy Roux de Bézieux, en lui disant : “Tu lâches tout ! Tu lâches tout, parce que sinon…” Ils se sentaient menacés, physiquement. »

L’action directe portée par ce mouvement pourrait être le germe d’une société égalitaire tant redoutée par ces puissants. C’est pour cela que nous devons continuer à maintenir un rapport de force et l’approfondir en investissant directement la sphère du travail par la grève.

Agents du ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, les appels à mobilisations à venir ne doivent qu’être le marchepied de la seule mobilisation qu’ils redoutent vraiment : la grève générale.

Alors que les gilets jaunes revendiquent l’égalité et la capacité à décider, qu’attendons-nous pour en faire autant ?

Tous les samedis la mobilisation continue. Le 19 mars les confédérations syndicales interprofessionnelles appellent à la grève en réaction aux destructions sociales successives.

Emparons-nous de ces mobilisations ne nous laissons pas enfermer dans un calendrier qui nous est imposé.

La CNT appelle à participer massivement à la journée de grève et de mobilisation interprofessionnelle du 19 mars, et à toutes les actions qui se décident en lien avec nos aspirations égalitaires !

Non à la fermeture de gares SNCF

lundi, mars 18th, 2019

Une nouvelle fois, la loi du marché prend le pas sur le service aux populations. Un service public n’a pas vocation à être rentable, mais doit permettre aux habitantes, habitants, des quartiers populaire, des campagnes de se déplacer librement. En pleine « crise, des Gilets Jaunes » ou l’une des revendications principales est « Plus de service public » dans les campagnes, dans les banlieues, le conseil régional des Pays de la Loire et la direction de la SNCF (et donc le gouvernement) répondent par une fermeture annoncée de dix gares.

En plus des emplois qui disparaîtront, c’est aussi un moyen pour les plus faibles de pouvoir se rendre où ils/elles souhaitent, ou tout simplement aller travailler. C’est encore une fois le tout voiture qui est aussi plébiscitée par les pouvoirs publics qui non d’ailleurs plus rien de public, mais son assujettie au capital et à la rentabilité.

La mascarade du grand débat ne masquera pas la poursuite des privatisations, des destructions d’emplois, de la paupérisation de la population, des barrières entre Métropoles et le reste du pays (Banlieus, Campagnes/Périphéries, DOM-TOM).

La CNT 49 soutien, les usagères et usagers, les cheminotes et cheminots dans leurs luttes contre ces fermetures.

Signer la pétition ici.

16 mars, contre le racisme et les violences policières : Marche des solidarités et pour le Climat !

mercredi, mars 13th, 2019

La CNT s’inscrit dans cet appel unitaire et appelle à rejoindre la marche des Solidarités du 16 mars :

Nous serons dans la rue à Paris et ailleurs en France comme dans les autres capitales européennes. A l’appel des familles de victimes des violences policières, des collectifs de sans-papiers, des résidentEs des foyers, des collectifs et associations de l’immigration et des quartiers. Parce que la riposte est dans la solidarité et la solidarité dans la riposte.

La CNT s’inscrit dans cet appel unitaire et appelle à rejoindre la marche des Solidarités du 16 mars :

Contre le racisme d’Etat et les violences policières

Ensemble face à l’Oppression et la Répression

Riposte populaire !

Nous, familles des victimes tuées, violées, mutilées, blessées par la police ;

Nous, migrant.e-s chassé.e-s, torturé.e-s, traumatisé.e-s, persécuté.e-s par l’Etat et le système des frontières ;

Nous, habitant.e-s des quartiers populaires harcelé.e-s et humilié.e-s au quotidien par les forces de police et ciblé-e-s par le racisme d’Etat ;

Soutenu.e-s par des collectifs, des associations, des syndicats et des partis politiques ;

Nous marcherons ensemble, contre le racisme d’état et les violences policières Samedi 16 mars 2019.

Dans un contexte où les violences policières, d’abord principalement exercées dans les quartiers populaires, s’étendent de plus en plus à toute la société,

Dans un contexte d’état d’urgence constitutionnalisé où nos libertés reculent et les violences d’Etat gagnent du terrain contre l’ensemble de la population, avec notamment depuis le 17 novembre plus de 1000 condamnations, près de 3000 blessé.e-s, dont une centaine gravement, et plus de 20 mutilé.e-s et 1 morte Mme Zineb Redouane,

Dans un contexte où le racisme progresse,

Nous protesterons, contre la logique du capitalisme qui divise pour mieux régner et briser le tissu social, contre l’apologie de la haine de l’autre, contre le délit de solidarité, contre toutes les formes de discriminations qui privent leurs victimes de leurs droits à l’embauche, au logement, à la santé, à l’éducation.

Nous protesterons contre l’impunité policière et pour la mémoire de celles et ceux morts sous les coups des violences policières.

Nous manifesterons pour le droit d’exister et de protester, pour le droit d’être ce que nous sommes et pour le droit d’exprimer publiquement nos opinions politiques.

Nous manifesterons pour construire une société égalitaire fondée sur la justice, la vérité et la dignité de chacun.e.

Ensemble, pour exiger un autre modèle de société :

  • Vérité et Justice pour toutes les victimes de violences policières et du système des frontières
  • Interdiction de la Clé d’étranglement, du Pliage et du Plaquage ventral (Techniques d’immobilisation mortelles utilisées par la police) et des contrôles au faciès
  • Retrait des LBD, des Flashball, de tous les types de grenades et du pistolet à impulsion électrique
  • Régularisation de tous les sans-papiers et abrogation de la loi asile-immigration
  • Liberté de circulation et d’installation et fermeture des centres de rétention
  • Abrogation de toutes les lois xénophobes et racistes
  • Égalité des droits dans l’accès au logement avec ou sans papiers, l’emploi, la retraite, la formation et la santé
  • Droit des résidents des foyers à un logement décent et stable, qu’il soit individuel ou collectif
  • Droit à la vie privée, droit d’héberger, droit de maintenir ses pratiques culturelles de solidarité et d’entraide dans les foyers.

Nous marcherons aussi pour le climat !

TOUTES ET TOUS EN GRÈVE LE 8 MARS : CONTRE LES VIOLENCES SEXISTES CONTRE LES INÉGALITÉS SALARIALES

jeudi, mars 7th, 2019

Malgré les lois, les discours et les promesses, le sexisme, le patriarcat sont toujours les normes dominantes en 2019 en France. Selon les départements, les postes occupés, les femmes sont payées de 9% à 25 % de moins en moyenne.

216 000 femmes sont victimes chaque année de violences conjugales (physiques ou sexuelles). Cette violence tue une femme tous les trois jours. Et toutes les 7 minutes, 1 femme est violée en France.

La violence faites aux femmes c’est aussi le harcèlement de rue et sexuel au travail, les agressions sexuelles et les viols y compris de la part des conjoints, petits amis, ex, mutilations, excisions et mariages forcés. Quand on fait l’addition on arrive à un total de près de 500 000 victimes annuelles en France – ça suffit !