Les syndicats du Maine-et-Loire de la CNT s’opposent totalement au Pacte Enseignant, au SNU, à l’uniforme à l’école, au choc des savoirs, et toutes autres réformes réactionnaires de l’éducation nationale.
Pour nous l’école doit être émancipatrice et démocratique, gratuite. Nous croyons en l’égalité des chances réelle et non à une école qui fait le trie pour le patronat. L’école n’est pas une réserve de main d’œuvre pour les patrons. Nous rejetons le formatage des élèves en « bon petit soldat du capitalisme ». Nous rejetons également la militarisation de la société par le SNU et l’uniforme. Vos guerres ne sont pas nos guerres.
Obéir ou réfléchir, subir ou agir : nos choix sont clairs et révolutionnaires !
• Les travailleuses et travailleurs de l’éducation de la CNT n’ont pas la moindre intention d’assister sans réagir à la mutation de l’Éducation nationale en machine à broyer la jeunesse à coup de SNU, d’uniforme, de Marseillaise et de compétition scolaire.
• Les travailleuses et travailleurs de l’éducation de la CNT ne comptent en aucun cas collaborer à la mise en œuvre de ce programme réactionnaire et démagogique à rebours des valeurs émancipatrices et égalitaires d’un service public d’éducation populaire.
• Les travailleurs et travailleuses de l’éducation de la CNT seront en grève et souffleront sur les braises autant qu’il le faudra pour rallumer l’espoir et réduire en cendre l’école capitaliste et le monde qui l’a engendrée.
Fête de soutien à la lutte de la CNT contre People & Baby depuis 14 ans !
16h – OUVERTURE DES PORTES
17h – PROJECTION-DÉBAT QUAND LES FEMMES ONT PRIS LA COLERE de Soazig Chappedelaine et René Vautier, en présence de Moïra Chappedelaine-Vautier Documentaire — 1977 — 71 min — Tourné en 16 mm — Couleur — Version restaurée
À Couëron, en Loire-Atlantique, une usine métallurgique dépendant du trust Pechiney-Ugine-Kuhman est en grève. Pour marquer leur solidarité avec leurs maris grévistes, des femmes de travailleurs envahissent le bureau du directeur et obtiennent en deux heures ce qu’on leur refusait depuis des mois. Mais la direction porte plainte et douze d’entre elles sont inculpées pour séquestration. La mobilisation s’élargit. Le film donne à voir l’émergence d’une prise de conscience collective, à la fois féministe et ouvrière.
Les syndicats CNT du Maine-et-Loire appellent à se mobiliser fortement le 13 janvier pour mettre un terme à la situation ubuesque dans l’éducation nationale. Nous demandons des moyens permanent, des écoles co-gérés et plus au service de patronat !
Les syndicats du Maine-et-Loire CNT apportent tout leur soutien à cette mobilisation. A l’appel de plusieurs collectifs, France Animation en Lutte et des fédérations CGT, SUD et CNT du secteur les travailleurses et travailleurs de l’animation sont appeler à la grève le 19 novembre.
» Maintenant Nicolas et Bart Vous dormez au fond de nos cœurs Vous étiez tous seuls dans la mort Mais par elle vous vaincrez «
J’écoute souvent la voix chaleureuse de George Moustaki qui chante ses mots. Tant de sentiment passe au travers de ce poème pourtant si court. Alors qu’il est inlassablement répété par le chanteur, il s’en dégage tant de tristesse, d’empathie, de colère et de détermination. À la fin de l’enregistrement, des cœurs se joignent à sa voix, quand je les entends, je sais que je ne suis pas seul, je sais que nous sommes nombreux à rejeter cette violence d’État qui dans ses pires extrémité a conduit nombre de personnes au supplice. Petit, cette chanson m’avait marqué, je ne la comprenais pas, mais son air devait me faire ressentir quelque chose. J’avais demandé à mon père ce que tout cela voulait dire. Il m’avait raconté l’histoire de Nicola Sacco et de Bartolomeo Vanzetti, il m’avait dit qu’il s’agissait d’innocents condamnés à mourir sur la chaise électrique pour un crime qu’ils n’avaient pas commis. Je ne sais pas si mon père m’avait dit si ces deux hommes étaient des anarchistes, de toute façon je n’aurais pas compris ce mot. Par contre, ils étaient italiens… Italiens, étrangers, ça je l’ai bien compris. Comment pouvait-on exécuter des gens innocents ? Pourquoi le fait qu’ils soient étrangers soit une circonstance aggravante? Et puis plus simplement pourquoi mettre des gens à mort ? Ce que mon père m’a expliqué ce jour-là à changer quelque chose en moi. Ce qui pour moi, enfants, était une incompréhension des agissements des adultes mêlée à un sentiment d’injustice est aujourd’hui, vingt ans plus tard, une véritable colère mêlée de tristesse peut-être même de désespoirs.
Cette colère, ce dégoût, je l’ai de nouveau ressenti ce matin à mon réveil, nous sommes le mercredi 13 janvier 2021… Cette nuit, Lisa Montgomery a été exécutée par injection létale au pénitencier de Haute-Terre dans l’Indiana. Elle aurait dû être assassinée la veille, mais elle avait obtenu qu’un ultime recours soit examiné. J’ai appris cela hier, naïvement j’étais satisfait, je suis allé me coucher en me disant qu’au moins cette abomination aura été évitée. Naïvement je pensais qu’avec la lenteur habituelle à laquelle va la justice bourgeoise, elle aurait le temps de voir Biden investir la maison blanche. Il l’aurait peut-être gracié, mais ce n’est que pure spéculation, rien ne contraint un élu aussi au placé soit-il à faire en sorte que ses paroles et ses actes soient cohérents. La justice bourgeoise sait quand elle doit se montrer rapide et cruelle. Lisa Montgomery a donc été exécutée dans la nuit 1h30 du matin heure américaine, 7h30 heure française, après une vie entière de souffrance et d’abus. Elle n’était ni innocente, ni étrangère, ni engagée politiquement, elle était plutôt le fruit de la misère, de la violence ordinaire poussée à son paroxysme. La dernière fois que des femmes avaient été exécutée par l’État fédéral c’était en 1953, Bonnie Brown Heady pour meurtre. Quelque mois plus tôt, un McCarthysme triomphant faisait brûler Ethel Rosenberg sur la chaise électrique comme jadis les sorcières. L’ère moderne a remplacé le feu par l’électricité, l’après guerre les forces démoniaques par le socialisme. Dans les années 70, le progrès a introduit l’injection létale à la liste des supplices. Le progrès, toujours le progrès, un bel argument, surtout quand il sort de la bouche nauséabonde de conservateurs pour justifier et maintenir les traditions les plus ignobles et rétrogrades. Le supplice par injection létale n’est en rien un progrès. 20 minutes en moyenne entre le moment où le supplicié rentre dans la chambre d’exécution et sa mort effective. C’est le temps qu’il nous faut pour regarder tranquillement dans son canapé un épisode de South park ou des Simpson en se gaussant grassement de la bêtise de ses idiots d’américains.
La bêtise des Américains et de leur président, parlons-en. N’est-il pas plus simple de voir de la bêtise chez les Américains plutôt que des intérêts politiques, électoraux, des enjeux de domination ? Cela nous permet de ne pas regarder ce qui se passe ici. La cause des dérives autoritaires, autocratiques, réactionnaires aux USA c’est bien sûr la connerie des Américains, ce sont des cons, des conspirationnistes, des fans de monster truk et de junk food. Ce mépris que nombre d’entre nous a pour la classe des travailleurs des USA me fatigue. Au fond c’est un mépris pour nous même, les travailleurs et les travailleuse des États-Unis d’Amérique sont nos frères et nos sœurs, ils subissent la même exploitation que nous et sont manipulés par les mêmes médias de masse au service du capital. Mais c’est vrai qu’il est bien plus simple de penser qu’ils ne sont qu’une bande de débiles assoiffés de bière et de Rodéo. Ce qu’ils vivent ne se passera pas en France, on est bien trop malin. Ils nous ont quand même bien fait marrer ces débiles à écouter leur président déblatérer à tour de bras les mensonges conspirationnistes que porte l’extrême droite entre deux accusations de fake news. Ouais, il nous aura bien faire marrer ce con… À côté d’eux c’est vrai qu’on était nul, on avait juste un ministre de l’Intérieur, des députés, des polémistes, des journalistes, qui nous parlaient « d’islamo-gauchisme ». Bah ouais c’est évident les militants de gauche sont des islamistes en puissance. Tout comme eux, les gauchistes sont contre l’avortement et l’homosexualité. Tout comme eux ils défendent une ségrégation raciale et religieuse. Tout comme eux ils pensent que la nature a donné aux hommes et aux femmes, enfin surtout aux hommes, une fonction bien précise que chacun doit respecter. C’est évident, ce ne sont ni les conservateurs, ni les réactionnaires, ni les fascistes qui pensent cela, non c’est les gauchistes semble-t-il… Bref les responsables de toutes cette merde, ce se sont des gens, des militants, qui n’ont jamais été aux affaires, ce sont les gauchistes. Mais non, nous on est plus intelligent que ça, nous on croit pas des théories fumeuses comme tous ces débiles d’américains qui chantent de la country au coin du feu avec des chapeaux de cow-boys.
Chez nous aussi la réaction avance, bordel qu’elle avance vite, avec le même manque de finesse que ce qui se fait aux USA. La bourgeoisie, il faut la nommée puisque qu’elle s’octroie le droit de nommé les ennemis de la Nation, puisqu’elle se donne le droit de dire qui est un bon manifestant ou un black block, qui est un vrai gilet jaune ou un faux gilet jaune, un bon journaliste ou un journaliste militant, un étranger avec la volonté de venir voler les biens durement acquis par les travailleurs français ou un milliardaire saoudien wahhabite venu acheter des armes à la France sans la moindre intention de commettre un crime de guerre comme bombarder des écoles au Yémen… Donc la bourgeoisie avance, elle avance avec les bottes de la violence légitime appuyer par les médias dont elle est propriétaire. En avançant cette bourgeoisie réactionnaire renvoie la classe des travailleurs dans l’abîme dont elle avait su s’extirper par la lutte et la solidarité. Elle matte la classe des travailleurs par la violence ordinaire du management et du chômage de masse. Aux États unis d’Amérique, en France, qu’importe l’endroit, les cibles, les victimes de cette violence légitime de l’état sont systématiquement les mêmes, les pauvres, les étrangers ou ceux considérés comme tel, les marginaux, les militants politiques, les ouvriers, les journalistes, les fonctionnaires, les chômeurs… les déviants. Au fond la peine de mort n’est que l’avatar le plus effroyable de cette violence.
À l’heure où je finis ce texte, deux personnes seront mis au supplice de l’injection létale dans la chambre d’exécution de Haute-Terre dans l’Indiana cette semaine. La fin du mandat de Trump est sanglante, il est évident que personne ne sera gracié… Contrairement aux mercenaires de Blackwater graciés alors qu’ils ont tué quatorze civils irakiens ou nombres de vieux, riches, blancs, délinquants voir criminels, ami du président maffieux des États-Unis d’Amérique. La peine capitale comme les grâces, c’est politique, c’est électoral, c’est une histoire de classe et de réseau. De toute façon, ils n’ont rien à foutre de la vie des pauvres, ils n’en ont vraiment rien à foutre. Ils sont prêts à tout pour défendre leur pouvoir, leur sainte propriété privé des moyens de production, leurs valeurs immondes, leur ordre moral bien pensant qu’ils pensent légitime par nature.
À l’heure où je finis ce texte, je pense aux voix de George Moustaki et de Joan Baez, j’ai découvert la version originale bien plus tard. Elles me redonnent un peu d’espoirs… Et désormais je sais ce que signifie anarchiste.
» Maintenant Nicolas et Bart Vous dormez au fond de nos cœurs Vous étiez tous seuls dans la mort Mais par elle vous vaincrez «
L’ensemble des syndicats CNT du Maine-et-Loire condamne ce crime odieux. Il est pour nous une obligation de continuer de faire de l’éducation populaire pour pallier aux carences du capitalisme et de l’état. L’absence de débat, la destruction du service public de l’éducation et sa privatisation ont contribué et encourager tous les fanatismes.
La CNT 49 et Rudy’s Back présentent : “Babylon”, film réalisé par Franco Rosso, écrit par Franco Rosso et Martin Stellman (« Quadrophenia ») avec Brinsley Forde, David N. Haynes, Trevor Laird… 1980 “Blue (Brinsley Forde) est un jeune d’origine jamaïquaine, qui a du mal à trouver sa place dans la société. Victime du racisme quotidien, il se réfugie dans la musique reggae et fait partie d’un sound system reggae…”
Situé au début de l’ère tatchérienne, dans les quartiers pauvres du
sud de Londres (Lewisham et Brixton), « Babylon » est un film coup de
poing sur la réalité du racisme au quotidien, et sur la situation de la
communauté jamaïquaine, le tout sur fond de reggae . Réalités alors
très peu montrées à l’écran.
Bande originale exceptionnelle ! Le film a bénéficié de la présence
au générique de Brinsley Forde, l’un des co-fondateurs du groupe de
reggae Aswad qui signe une bonne partie de la bande son, mais également
du DJ Jah Shaka dans son propre rôle.
Soirée suivie d’un débat + d’un sound-system, of course !
20h30 Prix libre