*Publié le 29 août 2019 par Fédération des Travailleurs de l’Education – CNT
Pour sa troisième rentrée en fanfare, le locataire de la rue de Grenelle a mis une sourdine dans ses propos. La grève des examens, les manifs et actions contre ses réformes, lycée pro et général et loi dite de la confiance ont ruiné son crédit : il veut tourner « la page ». Il a donc annoncé sous le tilleul du jardin du ministère mardi 27 août lors de sa conférence de presse de rentrée qu’il allait se préoccuper du bien-être de ses personnels (merci de ne pas rire : devoir d’exemplarité, article 1 de la loi du chef).
Mais comme il reste un très bon élève de la classe Macron, il a décidé aussi de prendre en compte « les enjeux climatiques » et de mettre au vert tous les élèves : élection d’un « éco-délégué » par classe au collège et au lycée, et plus d’écoles labellisées « développement durable » (pour éteindre les feux de la contestation ?).
Le plus inquiétant est son « plan violence » qui va se rajouter à tous les dispositifs disciplinaires pris ces dernières années via les partenariats école armée et police. Son nouveau plan renforce le maillage répressif. « Dans chaque département une convention éducation nationale – justice – intérieur – agriculture précisera les rôles des uns et des autres dans le traitement des infractions ». Il y aura un référent violence auprès de chaque direction académique qui pourra sans l’avis des parents placer les « perturbateurs et « poly-exclus » (sic) dans des classes relais. Les délais pour convoquer un conseil de discipline seront réduits et le chef d’établissement aura tout le loisir pour sanctionner à son aise.
L’école Blanquer n’est pas la nôtre.
La CNT-FTE appelle à se rassembler en AG dès les premiers jours de la rentrée et à poursuivre la lutte contre les réformes Blanquer pour une école anti-autoritaire et émancipatrice.
Et comme l’an passé depuis leur mise en place, à s’opposer aux évaluations nationales.