Le 15 septembre dernier, jour de mobilisation contre la loi travail a marqué une rentrée sociale plus qu’attendue pour bons nombres de travailleurs. L’abrogation de la loi travail reste l’objectif pour la CNT 49 dans les mois à venir.
Une rentrée sociale qui aurait dû être sous le signe d’une grève générale reconductible que la CNT 49 appelle de ses vœux depuis le début du mouvement fin février dernier.
Jusqu’au 15 septembre, nous avons assisté à un mouvement social inédit depuis la mobilisation contre la réforme des retraites. La loi travail est rejetée totalement ou partiellement par 8 travailleurs-euses sur 10.
Cette loi s’inscrit dans une série de recul des droits sociaux depuis 30 ans orchestrée par les différents gouvernements de droite et « dits » de gauche.
Le mouvement social de 2016 était pourtant porteur d’espoir, hélas, il a été entièrement cadenassé, instrumentalisé. Sur Angers, aucune assemblée générale de travailleurs-euses.
Pourtant au niveau national comme au niveau local les destructions d’emplois en 2015-16 n’ont pas manqué. La Poste, Adrexo, Air France, SNCF, dernièrement ALSTOM à Belfort. Dans le Maine-et-Loire Thyssen est le parfait exemple de la voracité du capital. Malgré de très bons résultats, le groupe décide de tailler dans les effectifs pour grossir le chèque de ses actionnaires.
La CNT 49 n’oublie pas non plus la casse du service public responsable de tous les maux. Un service public qui est privatisé progressivement d’année en année. Le manque d’effectifs est criant. Nous refusons cette privatisation qui ne dit pas son nom. Manque de personnel et de moyens dans les hôpitaux, l’éducation nationale, la Poste…
Nous rejetons également le CICE qui est un chèque en blanc fait au MEDEF qui s’est empressé de l’encaisser sans créer les emplois « promis ».
Le chômage et la précarité font des ravages dans la population, dans les quartiers, comment ne pas voir de lien entre l’abandon par l’état de ces quartiers, le chômage et la délinquance ?
Depuis plusieurs années, ce gouvernement qui se dit « Socialiste » réprime les travailleurs-euses qui tentent de sauver leurs droits sacrifiés sur l’autel de la rentabilité et de la bourse. Une répression qui vise les syndicalistes, prononce des interdictions de manifester ou agressant celles et ceux qui sont encore autorisées à manifester.
Nous demandons l’annulation de toutes les poursuites contre les 8 de Goodyear et contre tous les syndicalistes et travailleurs-euses injustement condamnées.
Pendant ce temps-là, les vrais casseurs continuent leur travail en libéralisant l’économie, favorisant chômage et délinquance.
La CNT 49 rappelle son opposition totale d’aéroport à Notre Dame des Landes et apporte son soutien aux ZADISTES.
Tout comme nous soutenons la solidarité qui se met en place envers les migrants, nous condamnons d’ailleurs l’expulsion du squat « Moulinsart » qui démontre un mépris sans borne pour la dignité humaine.
Soutien total avec le squat du Chêne Vert ! Un Toit est un droit !
Alors que se tiendront du 28 novembre au 12 décembre les élections dans les TPE (Très Petites Entreprises) et pour les salarié-es des particuliers, nous rappelons que nombreux et nombreuses salarié-es ne disposent aujourd’hui d’aucune protection syndicale, et cela dans des secteurs d’activité dont nous savons tous que les conditions de travail sont insupportables et la précarité exacerbée.
la CNT mènera campagne dès cette rentrée pour que les salarié-es des TPE fassent le choix de développer sur leurs lieux de travail un syndicalisme de combat. L’émancipation de la classe populaire passera par l’auto-organisation et la grève générale.
Les raisons de la colère sont nombreuses tandis que les médias du capital et les politiciens corrompus se mobilisent en vue des prochaines échéances politiques, n’hésitant pas à user des pires dérives sécuritaires et à installer un climat sécuritaire nauséabond qui poussent tous les jours un peu plus l’extrême droite vers le pouvoir.
La CNT rappelle que face à l’État, au patronat et au fascisme, seule la lutte paie !
LA CNT49