Archive for the ‘Communiqués’ Category

Soutien aux syndicalistes de Goodyear ! Non à la criminalisation du mouvement social !

jeudi, octobre 13th, 2016

Le 12 janvier dernier, 8 anciens salariés syndicalistes à la CGT de l’usine Goodyear ont été condamnés à 9 mois de prison ferme dans le cadre de leur lutte contre la fermeture de leur usine. Ayant fait appel de cette décision antisociale, ils sont donc convoqués devant la cour d’appel d’Amiens les 19 et 20 octobre prochain.

À travers ces condamnations des 8 camarades, ce sont l’ensemble des travailleurs et des travailleuses qui sont concerné-es, puisqu’elles s’inscrivent dans un climat où l’État et le patronat usent de tous les moyens pour faire taire toutes formes de contestations et de luttes.

En témoignent les nombreuses répressions et violences policières de ces dernières années :

Le cas de notre camarade Fouad Harjane, condamné à 40 000 euros d’amende pour sa participation à un mouvement anti-CPE, en est un exemple frappant [http://www.cnt-f.org/appel-a-souscription.html]. Des poursuites ont également été engagées à plusieurs reprises contre des personnes venant en aide aux migrant.es, sans parler de la violente répression dont sont victimes les Zadistes partout en France, à commencer par ceux et celles de Notre-Dame-des-Landes mais aussi les condamnations des syndicalistes d’Air France tout comme celles des opposant-es à la loi Travail.

N’en déplaisent aux autorités, collectivement nous réaffirmerons notre solidarité de classe envers l’ensemble des condamné-es du mouvement social et nous continuerons à nous mobiliser contre l’ensemble des lois patronales.

Pour la CNT, la seule condamnation qui tienne c’est celle de la violence des licenciements que subissent les salarié-es, celle de la violence sociale que nous subissons chaque jour.

Les 19 et 20 octobre prochains, la CNT invite l’ensemble des salarié-es à multiplier les initiatives de soutien aux Goodyear, et notamment à user de la grève pour rejoindre massivement la manifestation de soutien qui aura lieu devant le tribunal d’Amiens dès 8h.

La CNT réaffirme sa détermination à combattre la répression à l’encontre du mouvement social, les attaques faites au syndicalisme, et à lutter pour les droits de tou-te-s les travailleur-se-s contre la justice bourgeoise, l’État et le Capital.

LA CNT

La manif syndicale contre la loi «Travaille !» est interdite, jeudi 23 juin à Paris une première depuis 1962 et le préfet Papon.

mercredi, juin 22nd, 2016

Mercredi 22 Juin

10h00 La manif syndicale contre la loi « Travaille ! » est interdite, une première depuis 1962 et le préfet Papon.

Le droit de manifester directement remis en cause par l’État
communiqué de la CNT Region Parisienne

Contrairement à ce qui se dit en boucle dans les grands médias, lors de la manifestation du 14 juin contre la loi travail, la violence n’est pas venue des manifestants mais bien de la police, sur ordre du gouvernement.

Une violence policière aveugle, sans précédent, s’est déchaînée tout au long au du parcours de la manifestation. Dès le départ, le cortège de tête, avec des personnes de tous âges et de toute appartenance syndicale, est chargé de toutes parts. Les policiers tapent en priorité sur la tête, provoquant des blessures au crâne. De nombreuses personnes tombent sous les coups. La police n’hésite pas à lancer des grenades de désencerclement directement sur les manifestants, tout en les gazant. Plusieurs personnes tombent, touchées au cou, aux cuisses, entre les jambes. L’une d’elles a été blessée au dos, et se trouve aujourd’hui dans un état grave. En parallèle, un camion à eau fait son entrée et asperge les manifestants. Des lignes de CRS coupent le cortège en plusieurs morceaux et nassent 5000 personnes.

À 300 mètres de l’arrivée aux Invalides, notre cortège syndical est bloqué par les CRS, nous empêchant d’arriver au bout du parcours. Nous demandons à passer, calmement et sans violence, et là, sans aucune raison et sans sommation, notre cortège se fait violemment attaquer et charger par les policiers.

Nous prenons des coups, à la tête, au visage, sur les épaules. Les policiers visent le haut du corps avec une violence inouïe. Notre cortège est chargé, gazé, nous recevons directement au visage du gel vomitif et prégnant. Puis les policiers nous lancent dessus en pluie, et non au sol, des grenades de désencerclement. Certaines touchent notre camionnette, qui manque de prendre feu. Une personne de notre cortège est touchée à l’entrejambe, profondément brûlée. Nous l’évacuons sous les gaz et les tirs de grenade. Notre cortège est ensuite de nouveau violemment chargé et se retrouve scindé en plusieurs morceaux. Nous nous voyons contraints, face à une telle violence, d’arrêter la manifestation. Nos militants sont dispersés sur différentes rues, notre banderole et quelques camarades pris en étau dans une rue adjacente. Il nous faudra une bonne heure pour parvenir à nous regrouper et quitter les lieux. Les cortèges syndicaux qui suivaient ont subi le même sort.

Nous avons été directement témoins d’une violence policière injustifiée portée directement à l’encontre des syndicats, qui défilaient dans le calme. Les policiers qui nous ont attaqué n’ont respecté aucune règle du prétendu code de déontologie de la police, aucune règle quant à l’utilisation des gaz et des tirs de grenade de désencerclement. Les grenades étaient jetées en l’air, les coups portés à la tête, les gaz directement projetés au visage.

L’objectif du gouvernement est clair : terroriser les manifestants et bloquer la manifestation. Le 15 juin, Manuel Valls demande à la CGT de « ne plus organiser ce type de manifestation sur Paris ». Une menace directe visant à interdire les manifestations.

Non content de faire passer une loi qui détruit les droits des travailleurs, le gouvernement, à la botte du patronat, veut empêcher les travailleurs d’exercer leur droit de manifester.

Le Premier ministre souligne l’« absence de contrôle » des syndicats pendant les manifestations.

Nous dénonçons l’« absence de contrôle » de l’État et les violences policières qui se déchaînent sur les manifestants et sur les syndicats. Les « casseurs » ne sont qu’un prétexte pour cet État prétendument « démocratique » de museler le mouvement social par la terreur.

Attaquer des travailleurs, attaquer des syndicats est un aveu de faiblesse du gouvernement : quand les mots ne suffisent plus pour convaincre, alors on utilise la violence et la répression.

Nous étions très nombreux lors de cette manifestation, plus d’un million, et la majorité des gens sont contre la loi travail. L’État pointe du doigt les « casseurs » et les syndicalistes pour masquer l’ampleur du mouvement et pour tenter de l’écraser par une violence aveugle.

Mais nous ne lâcherons rien ! Plus que jamais, nous sommes déterminés à combattre la loi travail et son monde ! Nous continuerons d’appeler à la grève, d’appeler aux manifestations et ne nous laisserons en aucun cas intimider !
Retrait de la loi travail ! Grève générale !

Non aux violences policières contre le mouvement social !

dimanche, mai 22nd, 2016


Dans le cadre de la lutte contre le projet de loi El Khomri, la répression
policière afin de faire taire le mouvement social est virulente. La milice
de l’Etat de droit use de techniques para-militaires pour disperser les
manifestant.e.s. Entre tirs de FlashBall à bout portant, gazages massifs et grenades de désencerclement étant à l’origine de nombreux blessé.e.s, on assiste à une résurgence de la violence policière partout en France.

La CNT condamne fermement l’usage intensif de ces moyens dangereux à l’égard d’une population utilisant son droit de manifester de manière
démocratique. Par ailleurs le comité contre la torture de l’ONU a rendu ses recommandations le vendredi 13 concernant les violences policières en France. Les principes de droits des citoyens ne sont donc plus respectés dans le pays.

Dénonçons ensemble ces agissements violents anti-démocratique. Il nous faut continuer le combat et la lutte sociale contre la loi El Khomri et les violences policières. C’est pourquoi la CNT appelle chaque individu.e.s concerné.e.s à mener une lutte unitaire pour défendre les acquis sociaux des travailleu.ses.rs. Les différents syndicats doivent rassembler la population et converger les idéaux vers un idéal commun.

Luttons ensemble contre la loi travail et son monde. Bloquons tout !

Pour la grève générale reconductible à travers les convergences
syndicales !

LA CNT

49.3, état d’urgence, répression policière et loi travail : contre la démocrature, la grève générale reconductible !

vendredi, mai 13th, 2016

Communiqué de presse du 12 mai 2016
49.3, état d’urgence, répression policière et loi travail : contre la démocrature, la grève générale reconductible !

Si notre organisation syndicale n’a jamais eu d’illusion sur notre prétendue démocratie et sur la représentation parlementaire, l’utilisation du 49.3, le prolongement de l’état d’urgence et les violences policières constituent un véritable tournant : imposer par la force des lois qui s’attaquent directement et brutalement aux droits et libertés des travailleurs et des travailleuses.

François hollande alors dans l’opposition en 2006, déclarait « le 49-3 est une brutalité, est un déni de démocratie ». Aujourd’hui l’Etat et le patronat, main dans la main, mènent la lutte des classes et cherchent à la gagner par les voies les plus autoritaires. Loi Macron (obtenu par le 49.3), loi El Khomri, chantage sur les négociations Unedic, etc. : nous ne pouvons, ne devons plus laisser faire. Face à la violence sociale exercée par le gouvernement et le patronat, répondons par la force de la grève et de la lutte.

Pour la CNT, il est urgent et nécessaire, d’organiser une véritable riposte sociale et syndicale, en organisant le rapport de force par la grève générale reconductible, et ce dès le 17 mai prochain. Nous appelons l’ensemble des organisations syndicales à prendre leurs responsabilités et l’ensemble des travailleurs et des travailleuses à mener la lutte contre la loi EL KHOMRI et contre l’ensemble des lois patronales, dans l’unité, à travers des AG dans les entreprises et réunions d’informations dans les quartiers.

Nous appelons également à la reconduction de la grève le 18 mai en faisant converger la lutte contre la loi travail avec celle des différents secteurs mobilisés : cheminot-es en grève contre le décret socle ferroviaire et le projet de convention collective du rail, intermittent-es mobilisé-es contre le projet de convention UNEDIC…

La CNT revendique :

– Le retrait de la loi travail et l’ensemble des lois patronales (Loi Macron, pacte de responsabilité, CICE etc..) ;
– Le retrait du projet de convention UNEDIC précarisant encore un peu plus les travailleurs et travailleuses, notamment les intérimaires et les travailleur-euses du spectacle ;

UNITE SYNDICALE, POUR LA GREVE GENERALE ! Seule la lutte paye !

LA CNT

Saccage du local syndical de la CNT Lille par la Police

jeudi, avril 21st, 2016

Solidarité avec nos camarades de la CNT Lille !!!!

video filmée par un voisin

Communiqué de l’union des syndicats CNT de Lille suite à l’intrusion de la police dans son local de la rue d’Arras

Loi travail : le 31 mars, c’est grève générale ! Ni leurs manipulations ni la répression ne feront taire la mobilisation !

lundi, mars 28th, 2016

Manifestation le 31 Mars, Angers , 10h30 Place Leclerc

Communiqué de la CNT du 28 mars 2016

Loi travail : le 31 mars, c’est grève générale ! Ni leurs manipulations ni la répression ne feront taire la mobilisation !

Suite au conseil des ministres du jeudi 24 mars, lors duquel le projet de loi Travail (dit loi El Khomri) a été présenté, la Confédération Nationale du Travail réaffirme que l’heure est à la mobilisation et à l’amplification de la protestation pour en obtenir le retrait total et définitif.

En effet, bien que le gouvernement ait rendu une copie légèrement remaniée lui permettant d’acheter la paix sociale avec certaines organisations syndicales qui semblent privilégier leur relation avec le PS – et sans doute la manne financière que représentent pour elles les dossiers prud’homaux – plutôt que l’avenir des travailleurs et des travailleuses, nous ne sommes pas dupes : la loi Travail reste bien la plus régressive de l’histoire en matière de droit du travail.

Les principales revendications patronales y ont toujours toute leur place, notamment en termes d’extension du temps de travail, de rémunération des heures supplémentaires, mais aussi de renversement de la hiérarchie des normes qui entraînerait la destruction de toute protection collective des travailleurs et des travailleuses au bénéfice d’un rapport de force direct entre le patronat et les salarié.e.s de chaque entreprise. Et que dire de la « garantie jeune », d’ailleurs évoquée de longue date, et qui, en octroyant à une petite partie de la jeunesse un revenu mensuel de 400 euros, illustre la déconnexion totale des dirigeants politiques avec la situation sociale vécue par toutes et tous et résonne comme une insulte faite à la mobilisation de la jeunesse.

Face à la détermination du gouvernement à détruire définitivement tous les acquis sociaux, la CNT se réjouit du développement grandissant du mouvement social contre le projet de loi Travail. Après le succès de la journée de grève du 9 mars 2016, les journées d’action des 17 et 24 mars ont illustré la détermination des étudiant.e.s et lycéen.ne.s à faire converger la lutte avec les salarié.e.s de tous les secteurs.

La CNT dénonce par ailleurs la répression policière et judiciaire généralisée qu’ont essuyée les manifestant.e.s ces dernières semaines à travers toute la France (Nantes, Metz, Paris, Lyon, Strasbourg, Rennes). Ces violences ne font que confirmer l’autoritarisme d’un pouvoir aux abois comme l’ont notamment montré les images de policiers frappant un lycéen de 15 ans. Nous exigeons l’abandon de toutes les poursuites engagées à travers le pays à l’encontre des manifestant.e.s interpellé.e.s dans le cadre de ce mouvement social.

Parce que ni les manipulations médiatiques ni les matraques du gouvernement ne nous ferons renoncer à défendre notre droit du travail, la CNT appelle toutes et tous à une mobilisation massive dans la grève interprofessionnelle du jeudi 31 mars que nous ne considérons pas comme une finalité, mais comme une nouvelle étape de la construction d’un mouvement reconductible jusqu’à l’abandon du projet de loi Travail. Au delà des simagrées du gouvernement, du patronat et de certaines bureaucraties syndicales, nous le réaffirmons : c’est bien la solidarité interprofessionnelle et l’autogestion de la lutte au travers d’assemblées générales souveraines qui permettront à la classe populaire d’obtenir satisfaction sur ses revendications. Salarié.e.s du privé et du public, étudiant.e.s, lycéen.ne.s, chômeurs et chômeuses, retraité.e.s : face à l’austérité, face à la destruction des acquis sociaux et du droit du travail, c’est maintenant ou jamais qu’il nous faut y aller !

La C.N.T.

Clip confédéral de la CNT contre le projet de loi El Khomri (« Loi Travail »)

dimanche, mars 6th, 2016

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En plus de ce clip vidéo, la CNT a réalisé deux tracts confédéraux contre le projet de loi El Khomri (« Loi Travail »). L’un est un argumentaire de 4 pages, l’autre en est une version synthétisée de 2 pages. Bien entendu, en cas de modifications apportées les jours prochains au texte du projet de loi, ces deux documents seront actualisés.

En termes de mobilisation, l’heure est à la démocratie directe et à la convergence des luttes. La CNT appelle toutes et tous à se mobiliser massivement, à soutenir les diverses initiatives qui émergent (telles que celles des 9 et 31 mars prochains) et à préparer les conditions d’une grève générale reconductible.
Cliquer ici pour télécharger une notice d’information sur le droit de grève

Ton droit du travail vaut bien une grève générale !

vendredi, février 26th, 2016

Communiqué du 25 février 2016 de la CNT

Le gouvernement vient de divulguer son projet de loi sur la négociation collective, le travail et l’emploi. Ce projet est une véritable contre-révolution libérale qui vise à détruire l’ensemble des protections collectives des salarié-e-s. Tout y passe : protection contre les licenciements, temps de travail et heures supplémentaires, médecine du travail, amplitudes horaires identiques pour les mineurs [ou : « amplitudes horaires même pour les mineurs », selon le sens], plafonnement des indemnités prud’homales… et instauration de référendums d’entreprise qui permettront aux patrons de contourner les syndicats en mettant directement le pistolet sur la tempe des salarié.e.s. C’est un vrai catalogue du MEDEF, un cahier revendicatif en bonne et due forme transposé en texte de loi par un gouvernement vassal.

Après avoir annoncé ces mesures sur un ton hautain et autoritaire, menaçant immédiatement d’user du 49.3, le gouvernement s’est voulu rassurant ce lundi, lors de la visite de Manuel Valls, de Myriam El Khomri et d’un autre misérable tartuffe à Mulhouse. Une visite pleine de mépris lorsqu’un délégué CGT a remis une pétition s’opposant à cette contre-réforme de plus de 400 000 signatures (en cinq jours !), pétition initiée par des syndicalistes que l’on ne peut pourtant qualifier de révolutionnaires, certains étant même proches du PS.

Ce gouvernement cherche clairement l’affrontement avec les classes populaires et cette destruction du code du travail, couplée à celle de l’assurance chômage restreignant les droits des chômeuses et des chômeurs, ne reflète rien d’autre que la volonté de libéraliser totalement le marché du travail. Après la loi Macron, et toutes les mesures d’exonération de cotisations sociales dont le patronat a usé et abusé pour augmenter ses bénéfices, après les terribles réformes sur les retraites qui se sont enchaînées, après la destruction systématique de tous les services publics, sans qu’une réaction d’envergure ne se fasse jour, il fallait bien que le coup fatal arrive : en finir avec les restrictions collectives et individuelles aux licenciements, en finir avec toute forme de protection des salarié-e-s.

La propagande est toujours la même. Le cadre légal serait trop lourd et désuet pour faire face à la mondialisation capitaliste, ce qui empêcherait la croissance et donc l’emploi. C’est une aberration totale quand on sait que le pays est le deuxième au monde en termes de productivité. Car c’est bien le Code du Travail qui a permis de donner aux travaillleur.se.s des garanties sur leur temps de travail, leur santé, leur protection sociale et la relative durabilité de leurs emplois. C’est bien bien le Code du Travail qui a permis aux salariés de faire face au rapport inégal qu’ils entretiennent avec le patronat du fait du lien de subordination inhérent à toute relation salariale. Ce n’est donc pas au nom de l’emploi et de la compétitivité, mais bien pour son propre profit que le MEDEF, aidé par ce gouvernement aux ordres, veut tout reprendre sous couvert d’une crise économique dont ils sont les seuls responsables. Ils veulent le beurre et l’argent du beurre !

De plus, cette réforme touche l’ensemble de la réglementation du travail au prétexte d’alléger et de simplifier sa lecture qui, selon nos dirigeants, serait trop complexe actuellement. Une fois de plus, cela va en sens unique, tandis que l’accès aux droits des chômeurs et des chômeuses relève du parcours du combattant !

Selon le Premier Sinistre, « nous sommes au XXIe siècle, pas au XIXe ». Très bien. Si c’est le cas, qu’il cesse de vouloir nous y ramener en donnant tous les droits au patronat qui n’en demandait pas tant.

Il y a plus grave encore. Cette réforme, tout comme celles portant sur la Constitution et la loi pénale, se fait alors que nous sommes sous état d’urgence et que la répression frappe l’ensemble des militant-e-s syndicaux, allant même jusqu’à la prison. Comment ne pas penser dès lors que ce gouvernement joue au pompier pyromane, alors que le FN se tient en embuscade, éructant déjà des saillies sur cette réforme et dénonçant l’usage éventuel de l’article 49.3 qu’il ne renierait pourtant pas si on lit bien son programme ? Comment ne pas penser que ce gouvernement de sociaux-traîtres (à défaut de socialistes) s’est donné les armes pour museler toute contestation sociale, qui ne pourra qu’arriver à la vue de cette politique d’austérité sans précédent ?

Pour la CNT, les choses sont claires. Le rôle du syndicalisme n’est pas d’écrire avec le gouvernement la pire opération de destruction des acquis sociaux de l’Histoire, il consiste à s’inscrire dans un rapport de force, celui de la lutte des classes, qui permettra d’imposer au gouvernement l’abandon total et définitif de l’ensemble des dispositions scélérates qui constituent ce projet de loi. Pour nous, comme pour les générations futures, celles de nos enfants, rien n’est impossible : il est nécessaire de faire front pour faire reculer la loi du Capital !

Il appartient désormais à toutes celles et à tous ceux qui sont conscient-e-s de ce terrible enjeu pour les classes populaires d’informer partout les travailleurs et travailleuses de la perversité d’une telle réforme, de multiplier les réunions publiques et les assemblées générales ainsi que les débrayages dans tous les secteurs d’activité, de coordonner les initiatives unitaires et de participer à toutes celles qui verront le jour pour mettre en échec ce projet en développant grèves, occupations et blocages. Bref, il appartient dorénavant à chacun de se mobiliser, sur tous les terrains, pour gagner le retrait de cette réforme ignoble. Car assurément, le code du travail vaut bien une grève générale !

La CNT

État d’urgence : communiqué confédéral CNT du 29 nov. 2015

dimanche, novembre 29th, 2015

Communiqué de la CNT du 29 novembre 2015

Hier comme aujourd’hui, résistons à toutes les barbaries !

Suite aux terribles attentats du 13 novembre dernier, la situation sécuritaire et répressive a pris une dimension très particulière. Interdictions de manifestations, perquisitions administratives,
gardes à vue : l’usage politique fait par le gouvernement de l’état d’urgence a conduit ces derniers jours à la multiplication des interventions dans des milieux militants – notamment écologistes – et à
de nombreuses assignations à résidence pour motifs politiques. Notre organisation n’est pas en reste : une maraîchère bio et son compagnon ont subi une perquisition à leur domicile en Dordogne, sans que rien ne le justifie, tant au préalable que par la suite. De même, une réunion publique a été interdite dans le Val-de-Marne. Partout en France, les squats et les militants syndicaux, politiques ou associatifs, sont frappés par les mesures dérogatoires au Droit qu’implique l’état d’urgence.
Les chiffres sont éloquents : moins de 10% des perquisitions administratives ordonnées par les préfets ont abouti à des interpellations. Il est donc évident que l’objectif de l’état d’urgence est
bel et bien de réprimer le mouvement social dans un contexte intérieur et international particulièrement tendu.
Sur le plan intérieur, le gouvernement cherche à pratiquer la politique de la peur pour museler les opposants à sa politique antisociale qui ne cesse de détruire tous les acquis sociaux, allant jusqu’à vouloir réduire le code du travail à sa plus simple expression. Afin d’asseoir sa politique
internationale hyper agressive et guerrière, il s’efforce de faire taire toutes les voix discordantes dans l’union nationale qu’il tente d’imposer, notamment autour de la COP 21 en interdisant toutes les manifestations initiées par la société civile. C’est ainsi qu’il faut analyser les affrontements de ce dimanche 29 novembre à Paris. Ils ne sont que la conséquence de l’interdiction de manifester formulée par les autorités, leurs donnant ainsi prétexte de réprimer les manifestant-e-s ayant osé braver l’interdiction et se retrouvant interpellé-e-s par dizaine, voire
par centaines, sans compter les centaines de contrôles d’identités. La CNT exprime toute sa sympathie et sa solidarité à ces camarades, elle exige leur libération immédiate et qu’aucune poursuite ne les vise !
En termes de politique étrangère, après avoir invité en janvier dernier les pires dictateurs de la planète, voilà que le président de la République s’en va avec son bâton de maréchal frapper à toutes les portes pour trouver ici des soldats, là des avions, dans l’objectif de former une coalition militaire internationale allant de Poutine à Bachar el-Assad, en passant par la Chine, l’Arabie Saoudite, la Turquie, le Qatar, ces pays de haut niveau en matière d’exigences démocratiques et de respect des droits de l’Homme. Mais il est vrai que la France a communiqué publiquement son intention de déroger à la Charte européenne des droits de l’Homme… Elle le fait déjà sur son sol en frappant son propre peuple et notamment ses classes populaires, pourquoi se gênerait-elle
ailleurs ?
La CNT s’étonne du maintien de grandes manifestations sportives et des marchés de Noël ainsi que de l’ouverture des centres commerciaux – toutes activités générant de gros profits – alors que dans le même temps, les droits syndicaux, politiques et démocratiques sont menacés, voire déjà suspendus.
Fière de son histoire et héritière de celles et ceux qui ont participé aux combats pour la liberté tout au long de ces dernières décennies – de la résistance à la libération de Paris du joug fasciste, des luttes syndicales ayant permis l’amélioration des conditions de travail à celles pour les droits des femmes et de toutes les minorités – la CNT est solidaire de toutes les initiatives visant au maintien des libertés individuelles et collectives. Elle revendique le respect intégral du droit de manifester et de s’opposer à la politique du gouvernement ainsi que les droits d’expression et d’organisation. Elle appelle à s’opposer à l’application de l’état d’urgence en participant partout où cela est possible aux diverses initiatives populaires, syndicales, politiques ou associatives allant dans ce sens. Vaincre le fascisme vert de Daesh, bleu du FN ou rose du PS
passe par le combat populaire pour le maintien des acquis sociaux et démocratiques, qui ne doivent pas sombrer ni vaciller dans cette période si trouble mais pourtant charnière quant à l’avenir de nos
sociétés.
La CNT tient à réaffirmer ici sa plus totale solidarité avec les victimes des tueries du 13 novembre, tout comme avec celles et ceux qui subissent les fanatismes politiques et religieux de par le monde,
en Turquie, au Liban, au Mali, au Kurdistan et ailleurs. Notre solidarité n’est pas et ne sera jamais nationale. Elle est internationale et cohérente entre nos désirs de vie ici et le respect de la vie des autres là-bas.

La CNT.
Bureau Confédéral
33 rue des Vignoles, 75 020 Paris
http://www.cnt-f.org cnt@cnt-f.org

Leurs guerres, nos morts

dimanche, novembre 22nd, 2015