Archive for the ‘Soutiens’ Category

AGRESSION DES ÉTUDIANT.ES DE MONTPELLIER PAR DES NERVIS FASCISTES

jeudi, avril 5th, 2018


Le jeudi 22 mars, des étudiant-e-s, suite à une décision d’AG, occupent un amphithéâtre de la faculté de droit et de sciences politiques de Montpellier, dans le cadre des mobilisations massives dans la France entière contre les nouvelles attaques sociales de Macron et de son gouvernement contre les services publics, notamment la réforme du lycée et de l’enseignement supérieur.

Le soir venu, un groupe de 10-15 personnes cagoulées et armées de barres de bois et de taser, pénètrent dans l’amphithéâtre. S’ensuit un déluge de violence contre les étudiant.es occupant l’amphi. De nombreux témoignages attestent que le doyen Philippe Pétel a ouvert la porte au commando, et applaudissait quand les coups pleuvaient.

Plusieurs étudiant-e-s seront évacué.es vers l’hôpital. Points de sutures, entorses, hématomes au crâne, tel est le tribut payé par ces étudiant-e-s qui luttent pour leurs droits et pour les nôtres.

Philippe Pétel, doyen de la faculté, refuse de condamner les attaques, se montrant même complaisant avec cette milice paramilitaire. La préfecture, la rectrice, l’administration, les ministères adoptent une position timorée, fidèles à leurs habitudes de traîtres, de lâches et de complices.

La police, présente à l’extérieur, n’est pas intervenue durant l’agression. D’où tenait-elle ses directives ? Depuis, sur des sites fascistes, certains ont désigné des membres du GUD (Groupe Union Défense), groupe d’extrême-droite particulièrement violent et officiellement dissous) comme faisant partie des agresseurs…

La semaine dernière déjà, le vendredi 16 mars, le lycée autogéré de Paris a été attaqué en plein jour par une dizaine d’individus se réclamant également du GUD. En opposition aux pratiques pédagogiques libertaires et émancipatrices du lycée, les individus effectuent des saluts nazis, insultent, jettent des projectiles contre le bâtiment et agressent deux élèves qui seront blessé-e-s.

À présent, les fascistes ne craignent plus de se montrer en plein jour et en pleine nuit dans les lieux publics, les rues, les universités, dans leurs locaux qui fleurissent un peu partout (Aix-en-Provence, Chambéry, Lyon, Strasbourg…), avec la complaisance des autorités.

Quoi de plus normal : l’extrême droite tente parfois de se recouvrir d’un vernis « anti-système », mais le fond de son idéologie est profondément opposé aux intérêts de la classe ouvrière, elle n’est que le bras armé du Capital et des classes dirigeantes, comme on l’a vu à Montpellier.

La répression contre toute forme de contestation du pouvoir et de ses réformes antisociale enfle et se déchaîne contre les militant-e-s, les précaires, les opprimé-e-s, instituant un peu plus chaque jour un État policier de plus en plus décomplexé, qui aboutit à ce qu’un doyen de fac se sente le droit de faire appel à des milices fascistes s’il estime que les flics n’agissent pas assez vite pour mettre fin à une occupation…

Lors de manifestations contre les lois Macron, les forces répressives de l’État avaient également visiblement pour directives de frapper fort et de faire des exemples, avec des charges d’une rare violence.

Il s’agit d’une politique de terreur visant à décourager la mobilisation. Les travailleuses et les travailleurs ne doivent pas céder à l’intimidation. Plus que jamais, nos droits sociaux, nos acquis historiques, nos libertés fondamentales, sont menacés.

Quand la bourgeoisie se sent assez forte pour attaquer nos droits, assez forte pour avoir recourt à des moyens aussi indignes, il est primordial que les travailleuses et les travailleurs fassent preuve de la plus grande vigilance et s’organisent pour riposter collectivement.

A Angers, l’AG de la fac de droit St Serge a été perturbée par 15 fachos du RED (Rassemblement d’étudiant de droite), qui ont menacé les participant de leur faire subir le même sort qu’à Montpellier.

Face à la bourgeoisie, face aux fascistes, nous ne reculerons pas. Ils ne passeront pas.

LA CNT

Grève des cheminot.es : une lutte qui nous concerne toutes et tous !

jeudi, avril 5th, 2018

Caisse de solidarité aux cheminot-es

À l‘appel des organisations syndicales cheminotes, un large mouvement de grève est annoncé à la SNCF pour s’opposer à la casse du statut de cheminot mais plus largement à la casse du service public ferroviaire.
CETTE LUTTE CONCERNE L’ENSEMBLE DE LA POPULATION, CHEMINOT.ES COMME USAGER.ES

Après la forte mobilisation des agent.es de la fonction publique le 22 mars dernier contre la casse des services publics et du statut, la grève des cheminot.es des 3 et 4 avril s’annoncent tout autant suivie si ce n’est plus !

Cette lutte est celle de tout le monde :

Puisqu’il s’agit de lutter contre la destruction d’un service public fondamental qui est menacé depuis des années, sous la pression de la logique du profit (destruction du fret, priorité donnée aux TGV contre les lignes de proximité, augmentation des prix, multiplication des incidents techniques du fait de la suppression de postes, etc.).

Mais aussi, de lutter contre la dégradation des conditions de travail des cheminot-es eux-elles-mêmes car cette réforme vise à la suppression du statut pour les nouvelles et nouveaux embauché.es dans un premier temps, puis de privatiser quasi l’ensemble des services de la SNCF (comme cela a été fait à la poste).
UNE NÉCESSITÉ : LA CONVERGENCE DES LUTTES

Actuellement les réformes de casses sociales se succèdent : Casse du code du travail, simplifications des procédures de licenciements, baisse des APL, baisse de budget dans la fonction publique, augmentation des sanctions pour les chômeur.euses, casse de la protection sociale avec la hausse de la CSG etc. L’actuel gouvernement avec le patronat n’a pas de limite dans sa violence sociale ! A nous de lui en imposer !

Il est temps d’infliger une réponse collective et massive à cette offensive. Les cheminot.es ouvrent la voie pour l’ensemble des travaileur.euses : celle de la lutte et de la détermination. il y a un enjeu majeur à la réussite de ce mouvement social actuel, un intérêt de l’ensemble du monde du travail.

En soutenant les différentes grèves des cheminot.es, collectivement nous pouvons imposer un réel rapport de force.

La CNT

SOUTIEN INTERNATIONAL AUX KURDES D’AFRIN

vendredi, mars 23rd, 2018

Depuis quelques jours, l’armée turque bombarde l’enclave kurde d’Afrin, en Syrie, ajoutant ainsi une agression de plus envers ce peuple que la Turquie persécute depuis des décennies : interdiction de parler la langue, répression culturelle, répression physique et exactions diverses, les gouvernements turcs successifs ont toujours nié l’existence des kurdes, avec la volonté d’effacer toute expression et toute résistance, de forcer une assimilation violente et illégitime.

Depuis le début du soulèvement populaire en Syrie, les kurdes ont peu à peu investi la région du Rojava, au Nord de la Syrie, dont Afrin est une extension isolée. La Turquie a évidemment depuis le début regardé avec inquiétude ce qui pourrait devenir à terme un Kurdistan autonome et révolutionnaire. Les puissances impérialistes ont une attitude cynique et ambiguë, dans le sens où elles ne peuvent que soutenir la courageuse et opiniâtre lutte des kurdes contre Daesh, mais elles craignent aussi les expérimentations sociétales révolutionnaires qui émergent au Rojava : fédéralisme, décisions prises par des assemblées, à la base, lutte féministe, égalité de la représentation homme/femme dans toutes les strates de la société, réflexion sur une éducation populaire et alternative pour une société plus juste et émancipatrice.

Personne ne peut savoir sur quelle société ces réflexions peuvent aboutir, mais il est certain que si la Turquie parvient à briser la résistance au Rojava, les grandes puissances internationales ne se plaindront pas de voir disparaître un courant sociétal anticapitaliste…à commencer par la Russie qui a donné son accord pour l’intervention militaire sur Afrin, qui est dans sa zone de contrôle. Le silence des grandes « démocraties » occidentales est assourdissant, alors que c’est ici une population civile qui est visée, pour des raisons politiques (et certainement économiques), en toute impunité.

La Turquie justifie son geste en accusant les kurdes de « terrorisme » (c’est aussi leur argument premier pour justifier la répression des kurdes en Turquie, le traditionnel ressort de « l’ennemi de l’intérieur » cher à tout régime autoritaire pour réprimer ses opposant.es).

Mais elle n’a par contre aucun scrupule à travailler avec des milices islamistes fondamentalistes pour les attaques au sol sur la région d’Afrin…Au même titre que certains groupes industriels occidentaux qui n’hésitent pas à fournir armes, infrastructures ou à passer des accords marchands avec d’autres groupes fondamentalistes, sous la complaisance de nos gouvernements. Le capitalisme n’a pas de frontière !

Il n’y a que la mobilisation des populations, des travailleuses et travailleurs, qui puisse permettre que cette attaque inique ne reste pas dans le silence !

Nos camarades kurdes ont besoin d’entendre qu’elles et ils ne sont pas seul.es dans leur lutte ! Pour le droit des peuples à l’autodétermination, pour la solidarité internationale.

TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS FRANÇAIS.ES, KURDES, TURC.QUES, SYRIEN.NES : Unité contre le capitalisme et l’impérialisme !

LA CNT

Après le code du travail, ils veulent la peau des fonctionnaires, du rail, des aéroports, des services public…

dimanche, mars 18th, 2018

Les Syndicats du Maine-et-Loire de la Confédération National du Travail, appel les salarié-es du privé, du public, les précaires et privé-es d’emploi, à cesser le travail et à œuvrer pour la construction d’une grève générale reconductible à partir du 22 mars !

Jérusalem, capitale de la Palestine !

vendredi, mars 9th, 2018

Omar est étudiant à l’Université Al Quds Jérusalem, militant au centre social Laylac, dans le camp de réfugiés de Deisheh, Béthléem. Il nous livre ici une réaction à chaud après la décision de Donald Trump, le 6 décembre dernier, d’appliquer la décision du congrès (votée en 1995 mais sans cesse repoussée, par peur d’un embrasement) de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.

« Face aux multiples prises de positions de la communauté internationale concernant les réactions des Palestiniens et la légitimité de leurs actions suite à l’annonce de Donald Trump, moi aussi, j’ai quelque chose à dire…

Jérusalem, capitale de la Palestine !

Bien que la Palestine soit sous l’occupation sioniste israélienne depuis 1948, les Palestiniens doivent encore et encore prouver qu’ils subissent réellement une occupation. La lutte des Palestiniens a pris des formes bien différentes au fil du temps : résistance armée, processus de paix et diplomatie, voire les deux en même temps… Mais toutes ont conduit à rester exposés à des régimes technocrates des plus déshumanisants et colonialistes. Pendant que la communauté internationale et les grandes puissances ferment les yeux sur la situation, apportant ainsi un grand soutien au gouvernement israélien, il est légitime pour les Palestiniens de lutter contre le système sioniste de quelque manière qu’ils jugent utile. […] Le monde entier doit savoir que lorsque l’oppression et la violation des droits deviennent des processus de légitimation de l’État d’Israël, la réaction, quelle qu’elle soit, doit être reconnue comme un processus de libération.

Après que Donald Trump, président des États-Unis, a mis sur la table la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, les Palestiniens ont la légitimité et le devoir de réagir. Le « processus de paix » de 1993, connu sous le nom d’accords d’Oslo, n’a abouti à rien d’autre que la possibilité pour Israël de devenir plus dominant et plus agressif. Alors que les dirigeants de l’autorité palestinienne s’en tiennent à cet accord, les Israéliens confisquent depuis cette date les terres en toute impunité, construisant davantage de colonies en Cisjordanie, ignorant le droit au retour de 5,6 millions de réfugiés et les résolutions internationales du Conseil de sécurité de l’ONU sur le droit des Palestiniens, qui n’aspirent qu’au respect de ces résolutions, ce que refusera toujours l’occupation israélienne qui les bafoue sans être inquiétée. La reconnaissance de Donald Trump apporte la preuve que, non seulement, Israël peut ignorer ces résolutions mais aussi que les Palestiniens sont laissés seuls face à ces mécanismes d’apartheid et de colonisation […].
100 ans après la déclaration Balfour[1], 70 ans depuis la résolution de l’assemblée générale des Nations-Unies appelant à la partition de la Palestine en deux États (avec la ville de Jérusalem en tant que corpus separatum) et 50 ans depuis la résolution 242, qui demande le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés pendant la guerre de 1967, Trump déclare donc Jérusalem comme capitale d’Israël… déclaration prise par un partisan de l’apartheid et du racisme, basée sur une idéologie absurde, qui renvoie le conflit à un aspect religieux et des arguments contestables, sans s’encombrer de rigueur historique et de considérations pour le peuple palestinien. Il tient le discours de l’occupant et le légitime, par son caractère soi-disant sacré, immuable.
Les Palestiniens sont perçus comme des radicaux et doivent toujours justifier de leurs comportements. Peu importe la réaction, elle sera considérée comme violente, « islamiste », dénigrée par ceux qui n’ont qu’une vision étroite de l’Histoire et de nos luttes – quand les dirigeants israéliens et américains n’ont, eux, jamais à justifier leurs actes.
Enfin, c’est également l’occasion de rappeler que les points de vue modérés ne sont plus les bienvenus et ne mènent nulle part. Quiconque ne soutient pas les Palestiniens aide l’oppression à aller plus loin.

Jérusalem est la capitale de la Palestine.

#Boycotter Israël. Le moins que l’on puisse faire…»

Omar Hmidat, militant au centre social Laylac, camp de réfugiés de Deisheh, Bethléem.
Traduction réalisée par le groupe de travail Palestine.
Photographie : Arrestation de Fawzi Muhamad El-Juneidi, âgé de 16 ans, centre ville d’Hébron, Cisjordanie, 7 décembre 2017.

[1] Déclaration signée par le ministre britannique des affaires étrangères, Arthur Balfour, en 1917, annonçant l’intention du gouvernement britannique de favoriser l’établissement d’un « foyer national pour le peuple juif » en Palestine.

Article publié dans le Combat Syndicaliste n°431 (Février 2018)

http://www.cnt-f.org/international/Jerusalem-capitale-de-la-Palestine.html

Contre l’université start-up !

mardi, février 6th, 2018

L’Assemblée Nationale a adopté le projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants le 19 décembre 2017. La plate-forme Admission Post Bac (APB) est remplacée dans l’urgence par « parcoursup », censée être fonctionnelle courant janvier. Le gouvernement a profité du caractère arbitraire du tirage au sort mis en place par APB pour prétendre que la sélection à l’université était la seule solution. Si le tirage au sort n’était évidemment pas une solution, la sélection à l’université l’est encore moins. Mais face à l’échec du tirage au sort, l’État peut imposer sa nouvelle réponse en affirmant que celle-ci est bien plus légitime en permettant aux élèves les plus « méritant·e·s » d’obtenir la formation de leur choix.

Les élèves candidatant à une formation pourront désormais se voir répondre « oui si » par les enseignant·e·s de la fac chargés de classer l’ensemble des candidats, ce qui les obligera à suivre un ou des modules complémentaires pouvant durer jusqu’à un an, sans assurance d’être pris·e·s après, et avec les conséquences financières que cela représente pour certain·e·s de passer une année sans revenus (qui en plus ne comptera pas au niveau académique). Il s’agit là d’une sorte de redoublement d’office avant même d’avoir mis les pieds dans sa formation. Cette mise à niveau, sera obligatoire pour tout·e élève ayant obtenu un « oui si », mais les contours en sont encore flous. En 2016, 7 élèves sur 10 étaient obligé·e·s de travailler (que ce soit de manière régulière ou non) pour financer leurs études. Leur demander de financer une année nulle ne peut donc qu’être un motif de découragement.

Les capacités d’accueil de certaines filières où il y a plus de demande que d’offre seront parfois augmentées, mais sans augmenter les effectifs d’enseignant·e·s, déjà à bout de souffle, et pas suffisamment pour satisfaire entièrement la demande. On voit donc difficilement comment les candidat·e·s obtenant un « oui-si » pourraient tou·te·s être admis·e·s après avoir suivi leurs modules complémentaires: cela servira donc plutôt à décourager les élèves dans l’espoir qu’ils et elles se réorientent d’elles même. Un calcul cynique qui risque de fonctionner.

Les élèves qui n’auraient été accepté·e·s dans aucune filière se verraient indiquer une proposition de formation en fonction de leur projet d’étude et de leurs notes: on leur enlève donc maintenant le droit de faire les études de leur choix. L’État considère que dorénavant l’objectif est de faire des études quelles qu’elles soient et non plus de faire les études que l’on souhaite. Or quand un·e élève se retrouve dans une filière qui ne lui correspond pas, l’échec est généralement au rendez-vous.

Si l’objectif de cette réforme est de réduire les taux d’échec en licence cela risque d’être compliqué avec de telles mesures. En 2016, seuls 29% des étudiant·e·s inscrit·e·s en licence obtenaient leur diplôme au bout de 3 ans. Favoriser la réussite implique non pas d’instaurer une sélection, mais de permettre aux étudiant·e·s de suivre les études qui leur correspondent dans de bonnes conditions et, pour cela, il faut augmenter le nombre de places dans les différentes filières. Les réformes prévoient une licence à plusieurs vitesses en fonction du niveau de l’étudiant·e: celle-ci pourra désormais se passer en 2, 3 ou 4 ans. Là encore ce sont les élèves les plus démuni·e·s qui vont être touché.e.s par cette réforme qui demandera à certain.e.s de financer leurs études pendant 4 ans et non plus pendant 3 ans.

Ces réformes ne font qu’accroître la compétition entre les établissements, mais seront aussi un véritable frein pour les élèves venant d’établissements situés en zone d’éducation prioritaire, car il ne fait nul doute qu’à niveau égal un·e élève venant d’un grand lycée parisien passera toujours avant un.e élève issu d’un lycée de banlieue.

Les enseignant·e·s se retrouvent elles et eux aussi affecté·e·s par ces réformes. Les profs principaux devront désormais déterminer dans quelle filière doit s’orienter l’élève (avis qui sera transmis aux universités). Or cela ne fait absolument pas partie de leur attribution.

En bref, tout le monde est perdant: les élèves découragé·e·s qui ne tenteront même pas le coup, celles et ceux qui perdront un semestre ou un an sans même qu’on leur ait laissé une chance d’essayer, les enseignant·e·s qui auront plus d’élèves et devront aussi assurer les modules complémentaires sans augmentations d’effectifs.

Il existait pourtant une façon de satisfaire tout le monde: il faut augmenter les effectifs et accepter tou·te·s les candidat·e·s ! Mais pour ça bien sûr, il faut plus de moyens. Où trouver l’argent ? Par exemple dans les milliards du crédit impôt recherche qui sert d’évasion fiscale aux grandes entreprises, ou dans ceux de le recherche militaire qui sert à inventer l’impérialisme français de demain ?

Contre l’université start-up, la CNT soutient toutes les tentatives concrètes pour une recherche et un enseignement supérieur au service de tout·e·s :

Expérimenter des pédagogies alternatives, développer les universités populaires et les UFR autogérées, permettre à tout·e·s la formation tout au long de la vie et l’accès à plusieurs domaines de connaissance plutôt qu’une spécialisation unique et étriquée, s’organiser en équipes et laboratoires non-hiérarchiques, développer et utiliser les logiciels libres, donner libre accès aux résultats de la recherche, publier dans les revues gratuites plutôt que dans celles à haut « impact factor », avoir une indépendance dans les choix des sujets de recherche… Mais cela ne suffit pas, car le système capitaliste et les états centralisés et bureaucrates font tout pour entraver le développement de ces initiatives. Seules la lutte et l’organisation collective permettront d’établir un rapport de force suffisant afin d’obtenir ce que nous voulons :

  • Une Université et une Recherche autogérées où les buts et les orientations se décident ensemble, étudiant·e·s, personnel enseignant et non-enseignant.
  • L’arrêt du recours aux contrats précaires et à la sous-traitance au sein des universités. Une Université et une Recherche de qualité, cela commence par des emplois stables pour l’ensemble du personnel.
  • Rééquilibrer les financements entre universités et grandes écoles, et à terme, redonner à l’université la mission de former les futur·e·s ingénieur·e·s.
  • Une abolition des hiérarchies salariales; et cela commence par une augmentation des plus bas salaires.
  • Que l’encadrement d’un·e doctorant·e soit assuré par une équipe ou un laboratoire auquel il/elle serait intégré·e comme tout autre personnel du laboratoire et non plus par un·e unique chercheur·euse ayant tout pouvoir sur l’avenir de l’étudiant·e.
  • L’abandon du projet de loi introduisant une sélection à l’entrée en licence.
  • Le transfert des milliards du Crédit Impôt Recherche vers la recherche publique et de ceux de la recherche militaire vers les autres domaines.
  • La régularisation de tou·te·s les étudiant·e·s sans papiers.

Ce dernier point est particulièrement d’actualité. En effet, depuis septembre, partout en Île de France, les préfectures se refusent à recevoir les dossiers de demande de régularisation, tout dépôt est jusqu’à ce jour impossible. Cela est l’aboutissement d’une dégradation terrible des conditions d’accueil des étudiant·e·s étranger·e·s depuis 10 ans. Alors que des dépôts collectifs (qui offrent le plus de chance aux étudiant·e·s notamment isolé·e·s) étaient encore acceptés, les étudiant·e·s de L1, L2 et L3 étaient également autorisé·e·s à déposer des dossiers. Ce n’est plus le cas depuis novembre 2015.

Nous appelons ainsi à se rendre au rassemblement organisé par des étudiant·e·s sans papiers avec le soutien de RUSF. (Mercredi 31/01 à 10h au 21 rue de la montagne Sainte-Geneviève 75005)

CNT FTE

EHPAD et ADMR: Une urgence sociale à se mobiliser pour nos services publics

mercredi, janvier 31st, 2018

Depuis plusieurs années, les agent.es des EHPAD, comme celles et ceux issu.es d’autres établissements relevant de la fonction publique hospitalière et des services à la personne, subissent une grave détérioration de leurs conditions de travail.

Les différentes réformes au sein des établissements publics n’ont fait que dégrader profondément les conditions de travail de l’ensemble des personnels. A coup de coupe budgétaire, de mesures d’austérité, l’ensemble des salarié.es est confronté à :

-Un rythme de travail insupportable :le personnel soignant est soumis à un temps défini par résident.e (soins, toilettes etc), avec un effectif à la baisse et une charge de travail revue à la hausse ;

– Des horaires particulièrement contraignants : 10/12 heures, horaires en coupé ;

– Une flexibilité et une mobilité qui s’accentuent : Difficulté à prendre des congés, personnel réquisitionné pendant les repos pour pallier le sous-effectif ;

– Recours à des contrats de plus en plus précaires, à coup de CDD renouvelés tous les mois, sans réelles perspectives d’embauches, et des temps partiels imposés.

– Des bas salaires, ouvrier.e comme personnel soignant avec aucune valorisation des métiers.

LA COUPE EST PLEINE ! DEVONS-NOUS ACCEPTER CE QUOTIDIEN ET INFLIGER A NOS RÉSIDENT.ES UNE FORME DE MALTRAITANCE « AUTORISÉE » SOUS COUVERT DE PRODUCTIVITÉ ET DE RENTABILITÉ ? QUEL SERVICE PUBLIC SOUHAITONS-NOUS ?

Car la réalité du quotidien est là :

Faute de personnel, faute de moyens mis en œuvre, les résident.es sont les premier.es victimes des politiques économiques mises en place par les différents gouvernements. Juste bon.nes à payer leur chambre, au prix de leur survie finalement :

-Douché.es une fois par semaine (quand c’est possible) ;

-10 min de toilette par jour ;

-Hygiène douteuse dans les chambres faute de temps et de personnel ;

-Repas servis à la va-vite etc… ;

-Infantilisation des personnes agées ;

-Animations rares et sans attraits ;

La réforme sur la tarification accentuera ces graves dégradations !

Pour désamorcer la situation, la ministre de la santé vient d’informer que 50 millions d’euros seront débloqués. Une aumône, un écran de fumée face à l’asphyxie des EHPAD et des associations d’aide à domicile. Car cela ne représente guère plus de 2500 postes sur les 7000 EHPAD existants….

Élever la voix, ou partir…

Voilà à quoi l’ensemble des agent.es sont confronté.es depuis quelques années au sein des différents établissements. L’impression de ne pas être entendu.es alors qu’ils et elles sont au cœur des métiers. Des directions qui imposent encore toujours plus de nouvelles formes d’organisation du travail pour satisfaire les exigences budgétaires. Cela a de de graves répercussions morales et physiques sur l’ensemble du personnel (augmentation de la charge de travail, culpabilisation permanente etc.). Pire, les cadres de santé poussent vers la sortie celles et ceux qui ne sont pas d’accord.

Ça ne peut plus durer, libérons la parole !

Combien d’agent.es sont résigné.es, en plein craquage ? Il est temps de porter nos revendications collectivement. Pour instaurer un semblant de démocratie dans les établissements, des directions procèdent à la consultation des salarié.es à travers un questionnaire soi-disant anonyme, sur les conditions de travail. Il s’agit en réalité d’une escroquerie, permettant de calmer la colère des agent.es.

Pour la CNT, il y a une urgence sociale à se mobiliser, à faire entendre nos voix..

Une lutte exemplaire…

Le personnel de l’EHPAD des « opalines » dans le jura, a montré avec force et détermination (117 jours de grève !), que collectivement, par un rapport de classe, nous pouvons obtenir des victoires sociales. Les camarades ont obtenu une prime de 450 euros par an, 3 semaines de congés supplémentaires et la création de deux postes d’aides soignantes.

La fédération des travailleuses et travailleurs de la santé et du social de la CNT appelle donc l’ensemble du personnel, l’ensemble des familles et plus largement l’ensemble de la population à se mobiliser face à la marchandisation des services publics hospitaliers.

Pour la dignité et pour réel accompagnement des personnes âgées

nous contacter :

Mail : fede.sante-social@cnt-f.org

Contre la suppression annoncée de milliers d’emplois

vendredi, novembre 10th, 2017

Angers : Non aux expulsions sans relogement !

samedi, octobre 28th, 2017

L’heure est grave car c’est au nom de la République française que la Justice à Angers a décidé d’une expulsion sans délai des familles du campement « des expulsés » rue du Maine.
à chaque fois, les occupants d’auto-réquisitions avaient en général 2 mois pour sortir. Dans notre cas, à la veille de l’hiver, c’est tout de suite !

La Mairie d’Angers, certainement fière de sa solidarité active, donnerait 7 jours, depuis la remise du commandement de quitter les lieux vendredi 20 octobre 2017, pour que tous les habitants du camp évacuent les lieux. Elle ne propose aucune alternative… La suite de l’article sur Indymedia Nantes

Pétition « Non aux expulsions sans relogement ! » : https://www.change.org/p/mairie-d-angers-non-aux-expulsions-sans-relogement/u/21769006

Non à la suppression des contrats aidés

mercredi, octobre 18th, 2017