Le projet de loi constitutionnelle modifiant le corps électoral de la Nouvelle-Calédonie expose une nouvelle fois l’autoritarisme du Président de la République et de ses soutiens. Cette modification des règles électorales pour l’élection du Congrès de Nouvelle-Calédonie n’a qu’un objectif: maintenir à tout prix ce territoire sous contrôle de la France. C’est un projet néo-colonial qui nie le droit à l’autodétermination du peuple Kanak et à l’auto-gouvernance de la Nouvelle-Calédonie. Le but étant de donner le droit de vote aux élections des trois provinces Néo-Calédonienne à des métropolitains pour faire pencher la balance du côté de la France.
Pour nous, CNT 49, si l’objectif était celui du droit pour toutes et tous les résidents-es en France de pouvoir voter, alors l’État devrait accorder selon « ses critères » le droit de vote à l’ensemble des gens vivant en France depuis « x années ». Ce n’est évidemment pas le cas. Le gouvernement français et une partie des politiques Calédoniens sont hypocrites, seuls leurs intérêts économiques prime et non l’égalité des droits. La volonté de grand remplacement par les anciens colons et les nouveaux habitants venus de France attirés par le nickel depuis 1960 est évidente.
Le gouvernement porte seul la responsabilité des violences, des destructions, des blessés et des morts dans ces violences qu’il a lui-même déclenché par sa volonté toute puissante de passer en force sans aucune concertation des populations locales.
Nous revendiquons et exigeons :
– le droit de vote pour tous les étrangers en France ;
– la libération et l’abandon des poursuites pour les inculpés des mobilisations en cours ;
– des actions de solidarité ici en France contre les deux projets de loi et en solidarité au mouvement actuel en Kanaky ;